Test par Jeremy Marie
Brooks Ghost Max (160€)
Introduction
Ces nouvelles Ghost Max sont un des premiers pas de Brooks dans le domaine des trainers maximalistes, une catégorie où l’on retrouve les Nike Invincible (Test RTR), ON Cloudmonster (Test RTR) et récemment CloudEclipse (Test RTR, Saucony Triumph (Test RTR), Hoka Clifton (Test RTR) , NB 1080 (Test RTR)…etc. Bref, vous avez saisi le type de chaussure: une couche d’amorti épaisse devant assurer confort et protection pour les sorties “de tous les jours”, les allures footing et endurance pour minimiser les chocs. On peut identifier deux grandes tendances dans cette catégorie: les amortis très moelleux, presque spongieux, et les autres qui conservent un brin de fermeté. La Ghost Max se range dans cette dernière catégorie.
Personnellement, cela doit être le second modèle de Brooks que j’utilise dans ma vie de runner, le précédent étant la Pure Flow qui a disparu des ondes depuis longtemps. Autant dire que je suis plutôt novice chez cette marque qui entame pourtant sa 12eme décennie d’existence au cours de laquelle elle aura crée l’EVA, ou été leader sur le marché US jusqu’en 2017 encore avec plus de 25% de part de marché.
Une blessure m’'ayant empêchée de courir pendant quelques semaines (plus de 8 !), autant dire que ce modèle arrive à point nommé pour accompagner une reprise en douceur.
Pour:
Chaussant très confortable, bon maintien
Stable grâce au bon compromis de fermeté de la mousse DNA Loft v2
Le drop mesuré
Très amortie mais toujours dynamique
Déroulé fluide, sur un large panel d’allures
Contre:
Mousse “standard”, peu de rebond
Pourrait être plus légère en simplifiant un peu la partie au talon
Statistiques
Poids de l’exemplaire testé: 302 g (44.5)
Stack : 39 mm talon / 33 mm meta ( drop 6mm)
160€ Disponible
Tous les tests RTR ICI
Premières impression, chaussant, empeigne
Jeremy: Je suis généralement assez peu porté sur les chaussures très amorties, préférant généralement des stacks plus mesurées, mais l’occasion de tester cette nouveauté tombait à pic avec ma reprise suite à un début de fracture de fatigue.
La livrée orange que j’ai reçue casse un peu l’aspect très…sage du modèle. Finalement en phase avec l’utilisation avouée de la Ghost Max, visant les sorties…sages.
L’épaisseur généreuse de mousse est bien visible, avec juste quelques inserts colorés rappelant des éléments de l’empeigne pour casser un peu le volume de mousse blanche tout juste ponctuée de lignes de flexions et de points. La chaussure peut sembler massive, mais finalement pas plus que ses concurrentes, et reste dans les mêmes sphères pondérales.
La tige est épaisse, sans être trop chaude toutefois. Elle convient parfaitement à la saison fraîche actuelle. Elle est faite d’un “Engineered Air Mesh”, donc disons en maille respirante, qui assure effectivement une bonne respirabilité, et un maintien du pied sûr, sans recours à des artifices. La languette est généreusement rembourrée si bien que l’on ne sent absolument pas la pression des lacets assez élastiques. Elle n’est pas solidaire de l’empeigne mais n’a jamais bougée lors de mes sorties.
Cette générosité se retrouve aussi du côté du talon, où le contrefort rigide est largement isolé du talon et du tendon d’Achille par une épaisse couche de mousse. Je ne suis généralement pas fan de ce type de construction au talon, où je préfère quelque chose de plus léger, flexible et ajusté, mais je n'ai absolument pas été gêné ici. Cela coûte sans doute une bonne quinzaine de grammes en plus à la chaussure, mais la recherche de performance n’étant pas le but ici, difficile de critiquer.
En dépit de cette quantité de rembourrage, la Ghost Max ne s’est jamais trop alourdie lors de mes sorties pluvieuses - et il y en a eu pas mal ! - preuve que l’évacuation de l’eau est correcte. Dans ces conditions, tout comme lors des sorties plus chaudes, je n’ai jamais eu de souci de frottement à déplorer, que ce soit au niveau de l’arche ou du talon.
L’avant-pied, sans être large, est suffisamment spacieux pour que l’on ne se pose pas la question, et ce modèle taille normalement: mon habituel 44.5 chausse…comme mon habituel 44.5
Je peux donc dire que le chaussant de la Ghost Max remplit parfaitement son office en assurant confort et maintien, avec une apparente simplicité de construction.
Semelle intermédiaire.
Entièrement composé de mousse DNA Loft v2, alors que Brooks de la v3 “infusé au Nitrogène”, comme les mousses critiques, sur d’autres modèles, la semelle intermédiaire reste l’élément principal de ce type de modèle.
Quasiment 4cm de mousse au talon, un drop réduit de 6mm assurant une généreuse épaisseur à l’avant-pied, cela nous donne une épaisse couche d’amorti sur toute la longueur du pied.
J’ai apprécié le compromis confort moelleux/fermeté que j’ai trouvé ici. La Ghost Max reste plutôt moelleuse, mais vraiment pas molle: le pied s’enfonce modérément, le rebond reste mesuré, en comparant avec une Nike Invincible et sa mousse Zoom X par exemple.
J’ai apprécié la bonne filtration des vibrations à la pose du pied, qui ajoute au confort ressenti.
Le profil de la semelle est assez incurvé: c'est le GlideRoll Rocker de Brooks, qui permet de faciliter la transition entre la pose du pied au niveau du médio-pied et la poussée à l’avant. Une encoche de flexion longitudinale sous la semelle participe aussi à faciliter le déroulé du pied.
Cet ensemble, avec l’étonnante flexibilité de la semelle intermediare, malgré son épaisseur, permet d’avoir une foulée assez fluide, très douce, alors que l’allure de la chaussure pourrait laisser craindre un effet “bloc”. En comparaison de la Nike Invicible Run 2, je trouve la Ghost Max bien plus naturelle à courir, malgré l’absence du gros rebond offert par la mousse ZoomX de la Nike.
J’ai pu l’essayer sur des séances de reprises assez cool, et au gré de quelques accélérations, disons jusqu’ à une allure entre le semi et le marathon, et je n’ai jamais eu l’impression d’être gêné par la Ghost Max. La géométrie de la plateforme fonctionne bien et ne la cantonne pas aux footings de récup.
L’once de fermeté de la semelle assure une excellente stabilité, en plus de la largeur de la base. Brooks n’a pas eu recours à des ajouts ou inserts ici pour cela, si ce n’est peut-être le renfort de talon un peu “costaud”. On pourra l’emmener sur des chemins faciles sans craintes par exemple.
L’ensemble est fonctionnel, et comme pour l’empeigne, assez simple, pour le mieux. Je reste quand même curieux de voir une prochaine version équipée de la mousse Loft v3 qui devrait donner un sacré boost (sic) au dynamisme de la Ghost Max.
Semelle externe
En dehors de la longue encoche centrale et de petites “fenêtres”, on peut considérer que la semelle externe recouvre totalement la base de la chaussure. On retrouve tout du long des encoches où la gomme est plus fine, une des raisons de la flexibilité constatée de la semelle.
Après une grosse soixantaine de kilomètres sur route et quelques chemins, la semelle ne présente aucune marque d’usure prématurée.
Par ailleurs, mes sorties sur route humide m’ont permis de mettre à l’épreuve l’adhérence de la gomme utilisée par la marque américaine en conditions pluvieuses: RAS de ce côté-là, je n’ai eu à déplorer aucune glissade. Cela renforce encore le sentiment de sécurité éprouvé Ghost Max aux pieds, avec la stabilité, le maintien et la protection.
Expérience de course, conclusion
La Ghost Max a assez facilement remplacé l'Invincible Run 2 comme ma chaussure “du quotidien”, en dehors des séances spécifiques ou des sorties pour tester d’autres modèles.
Elle remplit parfaitement le rôle pour lequel Brooks la met en avant: engranger les kilomètres dans le confort, avec de la stabilité et le tout avec une construction simple, presque ennuyeuse.
Je n’ai jamais eu l’impression de devoir courir à telle ou telle allure pour ne pas être gêné, et conviendra parfaitement à toutes les sorties en dehors des fractionnés où elles montreront leur limites. La durabilité constatée jusque lors promet aussi de pouvoir les utiliser pendant pas mal de temps avant de voir la mousse fatiguer. Ce modèle est une excellente surprise, et me permet de revoir un peu mon jugement sur les chaussures “maximalistes”, surtout quand elles conservent un peu de fermeté comme c’est le cas ici.
Score: 9.0 / 10
Score de fun
😊😊😊😊😊
Comparaisons
Lien vers les test RTR: ICI
Nike Invincible Run 2 (Test RTR)
Mon autre modèle réellement maximaliste, que j’utilisais jusque lors pour mes sorties les plus tranquilles. J’ai déjà comparé la Ghost Max à l’IR FK2 au fil du test, et pour résumer: je préfère largement la Brooks, plus stable, naturelle, et versatile. Et je préfère son déroulé “naturel” au rebond presque exagéré de la mousse Zoom X sur le modèle de Nike.
Profil Tester
44 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms: TDS, Maxi-Race, “100 miles du Sud”, 90 kms du Mt Blanc, GRP 120 kms, Saintelyon 45 kms, Ecotrail Paris 45 km. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms et non officiel en marathon solo de 2:54. Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.
Les produits testés ont été envoyés gratuitement par Brooks à des fins de tests, sans aucune contrepartie. Le test reflète l’avis objectif du testeur.
RoadTrailRun reçoit une commission permettant au site de vivre en achetant via les liens affiliés ci-dessous.
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