Tuesday, January 30, 2024

Test des 361° Furious Future: Une excellente alternative (French)

Test par Jeremy Marie


361° Furious Future (180€)



Introduction

Après le test de la Flame ST, voici celui du modèle compétition de la petite marque chinoise qui monte, 361°: la Furious Future.


La géométrie assez extrême de la chaussure ne suffit pas, et 361 a choisi une robe orange pour le moins ostentatoire pour l’habiller. On ne passera clairement pas inaperçu ! Personnellement je ne suis pas fan, c’est vraiment too much même pour un running et je trouve que ça manque un peu de finesse.


En dehors de ces aspects superficiels, je dois avouer que j’étais curieux de voir ce que ce modèle “abordable” pour la catégorie pouvait offrir.



Pour:

  • Chaussant souple, doux, stretch qui s'ajuste parfaitement.

  • La tige maintient parfaitement le pied, et reste respirable

  • Le retour d’énergie est bluffant, même pour une “super shoe”

  • Très stable sur la partie avant, grâce à la mousse, la plaque et la plateforme assez large

  • Semelle externe qui a du grip, et durable.

  • Amorti conséquent

  • Abordable


Contre:

  • La chaussure est faite pour aller vite, et pas autrement.

  • Peu versatile, à réserver à quelques séances tempo et au jour de course

  • Taillent très grand, prendre ½ pointure de moins que la taille habituelle (ue constante avec 361)

  • Le look est…spécial


Statistiques

Poids de l’exemplaire testé: 230g (44)

Stack : 36 mm talon / 28 mm meta ( drop 8mm) 

180€ Disponible hors Europe pour le moment.

Tous les tests RTR ICI


Premières impression, chaussant, empeigne

Comme pour les Flame ST, il faudra prendre une demi-pointure de moins que votre taille habituelle. C’est propre à 361, et il vaut mieux le savoir avant de commander.


Je me suis déjà exprimé sur le style de la chaussure vraiment trop tape à l’oeil pour moi. C’est probablement personnel, mais j’aurai préféré quelque chose de plus travaillé. Les autres coloris disponibles et la Flame ST prouvent que 361° sait le faire - dommage pour l’exemplaire reçu.



En main, on sent clairement ce pour quoi la chaussure est faite: concurrencer les Alphafly et consorts sur la distance reine. La chaussure est légère malgré son aspect massif, affiche sa plaque carbone au milieu sur cette large découpe de la semelle, les imposants blocs de mousse promettent un amorti confortable, et réactif lorsque que l’on appuie un peu dessus.

La chaussure me fait penser à l’enfant illégitime d’une Alphafly v1 pour à peu près toute la tige et l’aspect général, et une Puma Fast-R pour la semelle découplée entre le talon et l’avant pied.

La tige justement, est faite d’un tissu très stretch et résistant, largement ajouré. La respirabilité est excellente, et malgré son aspect, l’empeigne me semble très résistante.

Il n’y a pas de languette à proprement parler, comme sur la NB SC Elite v3 testée récemment , ou…sur la Alphafly v1, dont cette Furious Future s’inspire très largement. On retrouve donc une construction d’un seul tenant avec une “languette” intégrée, faite d’un tissu encore plus étirable, plus que dans le modèle de Nike par exemple. La chaussure s’enfile donc facilement, et le laçage assure un excellent maintien du pied sur toute la partie avant.

Les similitudes avec l’Alphafly se retrouvent aussi avec la 2eme paire de lacets fournie, dont la ressemblance avec ceux de la Nike est…troublante.


Lacets Furious Future en orange, Alphafly v1 en noir

A l’avant, l’espace pour les orteils est très large, même avec cette demi-pointure en moins. C’est probablement une des super shoes offrant la toebox la plus spacieuse parmi celles que j’ai pu tester.


Du côté du talon, on retrouve un renfort rigide assez minimal à la base, le reste étant fait du même but assez fin, simplement aidé par deux coussinets devant maintenant le tendon d’Achille.


A l’instar de mes collègues sur leur test anglais, je trouve le maintien au talon un peu lâche. Je n’ai jamais eu de frottements excessifs ni d’ampoules…mais je n’ai pas non plus couru un marathon avec. Je suis normalement assez peu sensible de ce côté là, ce qui me pousse à dire que la Furious Future est un peu trop large ici pour assurer un maintien sur.


Au final, la chaussure est très confortable, le maintien du pied est très bon et la tige respire la qualité. Il y a juste ce petit bémol au talon qui demandera un peu d’attention au laçage.


Semelle intermédiaire

Malgré son apparente épaisseur, le talon ne mesure “que” 36mm…il reste donc encore 4 mm de mousse pour arriver à la limite de l’IAAF. Malgré tout, difficile de demander plus d’amorti à la chaussure.


La mousse est proche de l’impression donnée par la ZoomX, mais un peu plus compacte, un peu plus ferme. Le ressenti dynamique est également très proche, avec une compression et un retour d’énergie très similaire.


Le talon est moelleux, très moelleux, j’en reparlerai plus loin mais j’ai trouvé que la stabilité y était vraiment trop limitée à la fois à cause de ce manque de fermeté et de sa relative étroitesse de la platforme.

La construction totalement découplée de la semelle ne se sent pas trop tant que l’on attaque pas par le talon, et la courbure assez prononcée à l’avant permet une belle transition et une poussée finale efficace. J’ai trouvé que la transition vers l’avant était plus marquée et plus agressive que sur la Alphafly, même en attaquant médio-pied.


La largeur importante de la semelle au niveau de l’avant-pied est appréciable, on se sent vraiment posée sur une plateforme confortable, le pied ne bouge pas et cela permet de “charger” efficacement la mousse et la plaque afin de bénéficier de leur renvoi.


Le résultat est plus naturel que sur les Alphafly, très “mécaniques” avec les inserts zoom Air à l’avant, qui m’ont demandé un peu plus d’adaptation de la foulée pour en tirer parti.


Le résultat est une chaussure très réactive, avec beaucoup de rebond et très “fun” à courir, tant que l’on assure assez d’engagement.


Semelle externe


Autre signe du type de foulée demandée par la Furious Future: la couche de gomme externe qui recouvre entièrement les deux tiers avant de la semelle, jusqu'au découplage placé devant le talon. Ce dernier ne présente que deux petits inserts de gomme aux extrémités, ce qui ne favorise pas la stabilité ici: en plus de la mousse un peu trop moelleuse, il n’y a pas de gomme externe pour la contenir un peu, si bien que la mousse peut se déformer encore plus.


A l’avant, on retrouve une couverture complète, de bonne épaisseur : ce ne sera clairement pas le premier point d’usure de la chaussure. Je ne décèle aucune marque après un peu plus de 60 km parcourus.


En plus de la largeur et de la plaque, cela stabilise encore un peu plus l’avant-pied ce qui aide énormément au maintien de la foulée au fil des kilomètres.

Le caoutchouc utilisé, à l’instar de celui sur la Flame ST, a toujours parfaitement assuré l’adhérence quelque soit les conditions sous lesquelles j’ai couru. Aucun souci de grip sur l’asphalte mouillée, et j’ai même trouvé la gomme un peu moins “claquante” que celle utilisée sur sa petite sœur.


Expérience de course, conclusion

La Furious Future est une chaussure rapide…tant que le coureur les chaussant l’est aussi. Si fun, réactive, “propulsive” que la géométrie, mousse et plaque de la chaussure soient, elle demande un bel engagement de la part du coureur pour en tirer parti.


Le principal sera de pouvoir assurer une bonne attaque médio-pied, là où la Furious Future déroule rapidement vers l’avant avec un rebond marqué et contrôlé, presque naturel. Je trouve que la transition sur une Alphafly v1 est moins facile, et qu’il faut plutôt jouer du côté très “pneumatique” apporté par les inserts Zoom Air à l’avant.


J’ai été étonné des allures tenues avec les Furious Future, alors que je revenais d’un hiatus de plusieurs semaines suite à une blessure. 


J’ai trouvé la chaussure très adaptée pour un triathlète, tant elle réagissait bien lors des premiers kilomètres que l'on attaque généralement avec les jambes un peu dures: cela permet de bien “charger” la chaussure et de profiter de son retour d’énergie, sur une distance half en tout cas où la fatigue reste plus limitée et le rythme assez important. Je pense que sur un Full, il faudra être très serein sur sa course à pied pour profiter au mieux de ce modèle.


A 180€ c’est clairement, selon moi, la meilleure chaussure de marathon actuellement disponible.


Score: 9.7 / 10

Sensation de course (50 %) : 9.5

Ajustement (30 %) : 9

Rapport qualité-prix (15 %) : 10

Style (5%) : 8

Score de fun

😊😊😊😊😊


Comparaisons

Lien vers les test RTR: ICI 


Nike Alphafly v1 (Test RTR)

Les similitudes entre ces modèles sont assez frappantes, que ce soit dans le style général, la tige ou les lacets. J’ai toujours un léger échauffement au niveau de l’arche sur les AF, chose qui n’existe pas sur les 361, dont je trouve le fit encore meilleur. Malgré l’engagement qu’elles demandent, je les trouve plus “facile” à aller chercher que les AF qui me demandent de vraiment aller écraser les pods à l’avant, me faisant assez mal à la transition. L’accroche et la stabilité du modèle chinois sont aussi meilleures. Deux chaussures très atypiques, à la foulée très marquée, qu’i lm’est difficile de départager sur le plan des performances pures. Pour tout le reste (fit, confort, accroche, durée de vie), les Furious Future sont devant.


Puma Fast-R (Test RTR)

La Puma Fast-R est le premier modèle ayant proposé un découplage si marqué entre l’avant-pied et le talon. Ce dernier est bien plus stable sur la Puma, mais le passage vers le médio et avant pied est assez délicat. La Puma manque aussi d’amorti par rapport à la 361, qui offre plus de rebond, plus d’amorti. La Fast-R est plus stable à l’arrière et conviendra à un éventail plus large de type de foulées.


Adidas AdiosPro 3 (test RTR)

J’ai toujours préféré courir dans l’Adios Pro 3 que dans l’Alphafly, pour cet espèce de déroulé et de rebond qui une fois lancé semble inarrêtable, sans devoir trop aller “chercher” la chaussure. Autant dire que c’est, aujourd’hui encore, mon modèle préféré pour les longues distances courues “rapidement”.

La 361 FF est un peu plus stable que l’Adios 3, mais la sensation rendue par les Energy Rods par rapport aux plaques apporte un je ne sais quoi de différent, peut-être une once de flexibilité, que je préfère.

L’Adios 3 est plus facile, déroule plus facilement et s'accommode mieux d’une foulée qui se dégrade un peu


Tous les tests RTR ICI


Jeremy: Paris, France.

44 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms et non officiel en marathon solo de 2:54. Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.


Les produits testés ont été envoyés gratuitement par 361 à des fins de tests, sans aucune contrepartie. Le test reflète l’avis objectif du testeur.


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