Wednesday, April 20, 2022

Avis et Impressions: Puma Fast-R Nitro Elite-Objet Courant Non Identifié! (French)

Article par Jeremy Marie

Puma Running FAST-R Nitro Elite (250€)


Introduction

Avec son look pour le moins original, la PUMA Fast-R ne passe pas inaperçue depuis sa présentation.


Chaussure faite pour performer sur marathon, à l’instar des autres modèles très hautes et avec plaque de carbon (Varpofly, AlphaFly, Adios Pro 2…etc), la Fast-R met l’accent sur la stabilité et l’efficacité apportée à la foulée, au travers d’un design pour le moins extrême.


Véritablement coupée en deux, avec un gros bloc d’EVA au talon, plus stable qu’il n’y parait malgré les 37mm d’épaisseur, simplement relié à l’avant du pied par la plaque carbone PWRPLATE, visible sous l’arche du pied, laissant deviner un profil digne de talons-aiguilles.



L’avant offre 30mm de mousse Nitro Elite, une mousse supercritique de type PEBA. C'est une version plus dense, plus réactive, plus élastique que la Nitro classique qui équipe les modèles PUMA à succès comme la Deviate, Velocity et Liberate (RTR Avis Anglais).

La tige en maille monomesh est translucide, et contient des renforts PWRTAPE pour assurer  un peu de support, et une sorte de languette intégrée en tissage particulièrement extensible. 


Comme si l’allure générale de la chaussure ne suffisait pas, le talon comporte un ostentatoire renfort externe en forme d’aileron, histoire de parachever un look hors normes.


Enfin, une chaussure qui se veut performante sur longues distances se doit de proposer une semelle externe durable et avec une accroche au-delà de tout soupçon: PUMA est donc resté fidèle au PUMA Grip qui a fait ses preuves.

Un look radical, des choix de design très marqués…reste à voir comment tout cela s’assemble une fois chaussures aux pieds.


J’ai pu l’étrenner sur 160 kms en balayant un large panel d’allure, depuis des sorties en endurance souple jusqu’à des séries de 400m sur piste en passant par de longs blocs de tempo.

Verdict.

 

Pour:

Chaussure stable, à l’avant comme au talon.

En dépit du look, le talon est très stable, pas trop mou, et la transition vers l’avant est très naturelle.

La tige assure un excellent maintien,en restant légère, et s'accommode bien d’un avant-pied fort.

La mousse Nitro Elite a l’avant est à la fois ultra réactive et très élastique, avec un fort retour d’énergie.

La foulée reste relativement naturelle, la chaussure ne nous impose pas une façon de courir.

Toujours ce grip parfait et durable - pas une once d’usure après 160 kms.

Fonctionne très bien sur une grande variété d’allures, et toujours de façon naturelle.


Contre:

L’empeigne est peut-être un peu étroite au milieu du pied, sensation amplifiée par la conception très particulière de cette zone sur la chaussure.

Attention en sortant des routes: la plaque de carbone est très exposée!

Avant/Arrière: il faut choisir son camp!

Utilité de l'aileron arrière?

Les lacets qui ne tiennent pas bien. Double-noeud obligatoire.

Profil 

Jeremy MARIE 40 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms.

Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.


Statistiques

Poids officiel:  H: 225g  (42 EU)  /  F: 197g (38.5)

Exemplaire:: H: 235g (44 / 10.5US)

Stack: 37/30, drop de 7mm

250€ 


Premières impressions

Bon, il va sans dire que les premières impressions à l’ouverture du carton sont assez particulières.

On a beau avoir vu la chaussure en images depuis quelque temps, l’avoir devant soit en mains, puis aux pieds, est une expérience assez particulière. On a un peu l’impression d’avoir hérité d’un prototype sorti d’un labo, le coloris pour le moins voyant amplifiant encore ce ressenti.


Vu mon excellente expérience avec la Liberate Nitro (test RTR) l’an passé, et les test globalement élogieux de leur gamme Nitro, je dois dire que j’attendais avec impatience de pouvoir tester LE modèle de course de PUMA.


L’empeigne ultra-fine, translucide, les inserts réfléchissants, la semelle intermédiaire nacrée sous l’avant-pied, l’aileron à l’arrière du talon, le coloris jaune fluo, la conception générale en deux blocs, extrème au possible…Difficile de faire plus ostentatoire! La Fast-R est faite pour courir vite, et elle le montre.

Le premier chaussage confirme cette impression visuelle: la languette semi-intégrée, élastique, l’ajustement très proche du pied de l’empeigne, le maintien virile malgré la finesse du mesh: on sent clairement que l’on chausse une “supershoe”. Même sans serrer les lacets, le maintien du pied est parfait.


Les premiers pas sont évidemment assez déstabilisants avec un tel design. Le talon est assez moelleux - mais pas mou, tout en restant assez stable même en marchant. Le profil de la chaussure n'est pas spécialement incurvé, mais grâce à la forme particulière de la plaque en carbone, “en cuillère”, la relative rigidité n'est pas gênante. “Relative” rigidité car la chaussure ne semble pas trop contraindre le pied, ce qui est sensible dès les premières foulées et petites accélérations autour de la maison. Est-ce dû à la forme de la plaque, ou justement à une souplesse un peu plus marquée que sur d’autres..il faudra courir un peu plus avec pour en avoir le cœur net.


L’empeigne


Vu l’orientation “racing” de la chaussure, c’est pour moi un quasi sans faute. Respirable, fine, assurant un excellent maintien et support grâce aux bandes partant de la languette et passant autour du médio-pied, la tige est un régal.


Utilisée aussi bien par 5°C que par plus de 20°C sur des sorties de 2h30, je n’ai jamais souffert d’une surchauffe des pieds ou de sensation d’humidité ni même d’ampoules ou de frottements.


La languette intégrée est constituée d’un matériau totalement différent, une sorte de tissu ultra extensible reliée de chaque côté de l'empeigne, autour du coup de pied.

On ne la sent absolument pas, et constitue un des éléments de maintien du pied de la tige, de part sa conception. 


Reliée à un renfort interne d’un seul tenant, qui part des œillets des lacets pour faire tout le tour du talon, ce matériau offre un contact très doux à la base de la malléole.


En comparaison, la languette d’une Vaporfly, par exemple, fait pâle figure avec sa conception simpliste et les soucis qui en découlent (mouvements, se plie lorsque l’on passe la chaussure, aucune tenue apportée au pied…).

Deux bandes internes partent de la languette et passent sous la semelle interne, agissant comme un collier de maintien, très efficace, sans pour autant payer le poids ou la perte de respirabilité d’une conception totale en soufflet de la languette.


La tige est parfaitement ajustée, avec ce qu’il faut d'élasticité, si bien que le pied se love parfaitement et est maintenu sans avoir besoin de trop serrer les lacets.

Ceux-ci, plats, sont aussi un peu élastiques, mais dans un matériau qui n’accroche pas bien: il faudra prendre le temps de faire des double-noeuds pour éviter une déconvenue en course.

A l’arrière, le talon dispose de plusieurs renforts à l’intérieur, autour du talon d’Achille.

L'élément plastifié à l’extérieur est là pour apporter de la structure et du support, sans pour autant être au contact du talon, tout en maintenant un mesh très fin. Son design particulier lui apporte plus de rigidité à la base, où il est plus épais, et il devient un peu plus flexible en haut.

Si visuellement c’est très…spécial, je dois avouer ne pas avoir été gêné, et surtout n’avoir eu aucun souci de mouvement à l’arrière de la chaussure, quelque soit les allures, la pente, ou les virages. Au pire, cet élément sera gênant si comme moi, vous enlevez les chaussures en appuyant sur le talon avec l’autre pied…

L'avant-pied n’est pas spécialement large, mais je n’ai pas été gêné malgré une préférence pour les toebox spacieuses. Le médio-pied peut sembler un peu étroit à certains, mais il faut garder en tête que la PUMA est une chaussure de course, où l’on aura besoin d’un peu de support sur les fins d’épreuves. Le renfort réfléchissant PWRTAPE apporte un peu de structure sur les parties latérales de l’avant -pied, ainsi qu’un petit surcroît de durabilité aux endroits souvent éprouvés

La tige de cette FAST-R constitue une véritable réussite, une parfaite mise en œuvre de design fonctionnel qui utilise les bons matériaux, aux bons endroits, avec la juste quantité.



Semelle intermédiaire


Ou les semelles intermédiaires, tant la FAST-R semble conçue en deux parties distinctes reliées par la plaque PWRPLATE.

Le talon d’abord, avec son gros bloc de mousse EVA, reste relativement souple, et étonnement stable compte tenu de sa forme particulière, semblant assez étroite.


Il offre pas mal de rebond, et ne s’écrase pas particulièrement même sur des forts impacts en descente, probablement aidé par la plaque carbone positionnée assez haut dans le talon.

A l’avant, la deuxième partie de la semelle est constituée de mousse Nitro Elite, une mousse supercritique de type PEBAx. Au toucher, elle semble un peu plus souple que celle du talon, mais se révèle aussi plus…visqueuse, élastique. Bref avec un renvoi d’énergie plus marqué. 


Elle est plus ferme que la mousse Nitro classique, semble avoir moins de rebond, mais conserve un retour d’énergie similaire, en restant plus stable car se déformant moins. Combinée à la large plateforme à l’avant du pied, la FAST-R offre une stabilité au-delà de tout soupçon.

Entre ces deux parties, la FAST-R expose sans vergogne sa plaque carbone PWRPLATE, sculptée avec des nervures. Ce design permet de renforcer la plaque à cet endroit particulièrement exposé: tout le stress de flexion au niveau du médio-pied sera encaissé par la plaque, sans support d’une quelconque couche de mousse, et cette partie doit fair le lien entre le talon et l’avant en perdant le moins d’énergie possible. Cela explique ces renforts. En dehors de cette partie, la plaque n’est pas outrageusement rigide, et couplé à sa forme de cuillère, permet d’avoir une foulée très naturelle quel que soit le type d’attaque - je le détaillerai dans la section “Expérience de course”.

Par rapport à d’autres chaussures avec une plaque (Vaporfly, Scott Speed Carbon, etc..), la Fast-R dispose d’un peu de flexibilité en torsion, ce qui contribue grandement à la sensation de course plus naturelle qu’elle renvoie contrairement aux autres modèles évoqués. Un peu comme ce que j’avais ressenti avec la Adidas Takumi Sen 8 (poussée à l'extrême vu la souplesse de la mousse), où les Energy Rods permettent de rigidifier la flexion sans trop contraindre la torsion naturelle du pied.


Semelle externe

Peu de choses à dire ici, PUMA est resté fidèle à sa semelle en Puma Grip qui a déjà prouvé ses nombreuses qualités.


Accroche, adhérence sur sol mouillé, durabilité, souplesse, cette semelle assure en toutes circonstances. Puma n’a pas lésiné sur l’épaisseur de la semelle d’ailleurs, au risque d’un léger gain de poids. personnellement cela ne me gène pas si ça doit apporter plus de durabilité à la chaussure.

Sous le talon, on remarque que la semelle est disposée en 3 bandes découplées, surement afin d’apporter un peu de flexion sur cette partie qui doit offrir une transition rapide vers le médio-pied par le biais de la plaque.


Après 160 km, je n’ai pas une trace d’usure sous la semelle…c’est prometteur!


Expérience de course 


Aussi étonnant que cela puisse paraître compte tenu de l’allure de la Fast-R, une fois aux pieds, elle se comporte de façon très naturelle. La plaque ne se fait pas aussi présente que dans d’autres chaussures (Scott Speed Carbon, Varpofly) où la foulée est très dirigée: on conserve un déroulé presque classique ici, que ce soit en attaquant de l'avant-pied ou médio-pied. La mousse Nitro Elite est un vrai régal, avec juste ce qu’il faut de compression sous le pied pour sentir l’amorti, et un retour d’énergie très marqué, sans être trop rebondissant comme pourrait l’être la mousse ZoomX par exemple. Cela accroît la stabilité de la chaussure que je trouve bien meilleure que sur le modèle de Nike.

Évidemment, la contrepartie de la relative discrétion de la plaque est que l’on ne se sent pas propulsé comme dans des Next%, ou même des Zoom Tempo avec leur tempérament très…”pneumatique”. Dans la Fast-R, la plaque sert plus d’accompagnement, de léger guidage de la foulée pour accélérer la transition vers l’avant que de ressort.


Il en résulte un modèle qui convient bien à pas mal d’allures. En endurance plus ou moins soutenue (en Z2), je trouve qu’elle se fait oublier, et facilite une bonne cadence de course sans pour autant sembler explosive.


C’est en accélérant que la chaussure se révèle: le surplus de pression appliqué sur la plaque et la mousse à l’avant-pied permet de profiter de toute la dynamique voulue par les concepteurs. Par rapport à une Vaporfly Next, je sens ma foulée plus dynamique avec la Puma. Est-ce que je vais aussi vite avec autant de facilité? Peut-être pas non, surtout sur des efforts plus longs. Mais je me sens plus à mon aise dans la Fast-R, en conservant une foulée plus naturelle. Et clairement sur des fractions courtes, je pense que la Puma reste meilleure, plus vivante. J’ai pu l’essayer sur une séance de 400m sur piste courus à VMA, et ça a été un vrai régal. C’est typiquement le genre de situation où l’on appuie très fort sur l’avant-pied avec un maximum de pression sur la plaque, et j’ai pu profiter de l’excellent retour d’énergie de la chaussure, ainsi que de son accroche parfaite dans les virages.

La mousse Nitro Elite se comporte à merveille quelque soit l’allure et le terrain, en restant très saine, stable, même à des allures de 5-10kms sur des chemins. 


Est-ce que cet excellent ressenti en ferait une chaussure idéale sur marathon? Ca va dépendre des coureurs, et en dépit de la sensation de course très naturelle offerte par la Puma, je pense qu’une chaussure un peu plus “dirigiste” comme une VF Next% sera plus efficace sur 42 kms, en protégeant un peu plus les muscles et étant moins exposée à une baisse de la qualité de pied au fil des kilomètres.



Conclusions et Recommandations

Radicale dans son apparence, la Fast-R l’est finalement beaucoup moins une fois en course, se montrant plutôt naturelle une fois aux pieds.


Bien qu’elle ne soit pas trop gênante aux allures cool, elle se révèle totalement dès que l’on hausse le rythme, ce qui permet  la mousse Nitro Elite et à la plaque de carbon de se mettre à l’unisson et proposer un excellent retour d’énergie et une poussée finale très dynamique. On préfèrera donc avoir une foulée médio-pied / avant-pied, souvent synonyme d’allure élevée, une fois chaussé des Fast-R.


La tige pourra sembler un peu étriquée à certains, mais il faut garder en tête que c’est une chaussure de compétition, faite pour courir vite, devant donc apporter pas mal de tenue au pied.

La durabilité de la semelle externe et des mousses utilisées, ne montrant aucun affaissement après 160km, promet d’être excellente. Il n’en faudra pas moins pour se faire une place au milieu des autres “supershoes” au tarif proche, voire moindre (comme l’Adios Pro 2 par exemple). 


La Fast-R a des arguments à faire valoir, comme son déroulé restant naturel, l’excellente stabilité et son comportement explosif dès lors que l’on titille les allures élevées (semi, 10kms et plus rapide).

Score: 9.4 /10


Comparaisons:


Nike VaporFly Next %

Plus rebondissante, plus protectrice sur les sorties les plus longues, bien plus légère (203g en 10.5US/44.5) je trouve la Vaporfly plus efficace, mais moins explosive. Moins stable aussi, de part la mousse plus souple et la géométrie de la semelle. La foulée est aussi plus dirigée de part la flexibilité moindre. La tenue du pied et l’ajustement de l’empeigne sont bien meilleurs dans la PUMA, que je réserverai peut-être plus aux sorties plus courtes, plus rythmées.


Scott Speed Carbon RC 

Dense, rigide, protégeant beaucoup des impacts du sol, la Scott est bien plus tranquille et conviendra à des allures plus cools, et surtout plus régulières. Son tempérament est bien plus tranquille que celui de la Fast-R, ce qui peut en faire un excellent choix pour les grosses sorties très longues, avec de l’allure marathon, quand on veut préserver ses muscles par exemple, en y perdant du pep et du rebond. La tige de la Scott, très fine, est bien plus lâche et n’assure qu’un maintien très minimal. 


Nike Tempo Next%

Encore plus explosive grâce aux inserts Zoom Air et la plaque composite, la Tempo Next est certes très efficace, mais demande vraiment un temps d’adaptation pour en tirer tous les bénéfices. L’avant-pied est explosif, mais il faut réussir à le mettre en action. La transition depuis le médio-pied est pire encore, depuis le talon, est bien moins rapide et naturelle que dans la Fast-R. La Tempo Next semble vraiment “compliquée”, lourde à emmener, bien qu’en course cela soit différent.

Elle est aussi plus protectrice grâce à un amorti plus important. La tenue du pied y est aussi très bonne , au coût d’une tige plus épaisse, moins respirante que dans la Puma.


Puma FAST-R Nitro Elite RTR Multi Tester English Review ICI

Lien officiel PUMA ICI


Le produit testé fourni gratuitement par Puma. Les avis exprimés sont ceux des auteurs et n’engagent que eux.
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