Article par Jérémy Marie et Alexandre Filitti
Gamme Puma Nitro: Liberate, Velocity, Deviate
(110/120/160€, respectivement de gauche a droite)
Introduction
Jérémy:
Si on faisait un sondage parmi les amateurs de sport, Puma ne serait clairement pas la première marque citée pour les chaussures de course à pied. Notre chauvinisme français nous fera citer, évidemment, Antoine Griezmann comme athlète portant la marque, puis sûrement Usain Bolt. On dira aussi que la marque fait des sneakers sympas pour arpenter la ville, mais probablement pas pour courir.
Pourtant, il y a quelques années, la série FAAS de la marque avait été bien reçue par la critique et les personnes ayant eu l’originalité de les essayer. Elles combinaient alors un chaussant confortable, un amorti “juste”, et une bonne accroche le tout à un prix très compétitif.
En ce début d’année, le félin sort les griffes et propose une gamme complète de modèles allant de la trainer light à la chaussure de compétition avec une plaque en carbone, chacune ayant reçu sa dose plus ou moins importante de Nitro Foam, la nouveauté technologique mise en avant dans la gamme.
Alex:
Puma n’a jamais vraiment quitté la scène de la course à pied grand public mais son image et sa popularité n’étaient pas au beau fixe ces dernières années. Il est vrai que si l’on songe à la marque au félin, on a plus facilement en tête des images de sneakers, des sprints aux JO mais pas forcément des noms de modèles de course à pied qui viennent à l’esprit. Puma a choisi ce début d’année 2021 pour donner une impulsion nouvelle à sa collection, en introduisant une gamme “Nitro” - nom qui laisse peu de doutes sur la mise en avant de la nouvelle mousse Nitro foam baignée dans du nitrogène (ou azote pour faire plus simple) et renfermant de ce gaz. Nous vous présentons trois modèles de la gamme, à noter l’absence pour ce test de la Eternity (stabilité) et de la Deviate Elite (version encore plus racée de la Deviate Nitro, avec une mousse PEBA infusée au nitrogène - chaussures aperçue aux pieds de la fraîchement sponsorisée Molly Seidel lors de son semi marathon en 1:09 le 28 février dernier).
Pros et Cons
Pour:
Jérémy:
Une gamme cohérente avec des modèles bien différenciés
Bon travail sur l’homogénéité visuelle de la gamme
Rapport qualité-prestations/prix excellent, avec un prix abordable
Le PumaGrip des semelles qui propose une accroche phénoménale.
Le chaussant qui assure un bon maintien grâce à l’empeigne et de la place à l’avant-pied, en étant confortable (Velocity et Liberate)
La Liberate! Le poids, l’amorti, la tige...
Alex:
Des prix abordables pour les trois modèles présentés (non seulement abordables dans l’absolu mais très compétitifs au vu de la qualité)
Une accroche de semelle extérieure hors normes
Excellente surprise dans son ensemble Liberate (voir plus bas)
Des tiges remarquables sur la Liberate (monomesh léger, souple, résistant) et la Deviate (très léger, plus structuré, comparable à l’empeigne de la Pegasus Turbo 2)
Contre:
Jérémy:
La semelle, très efficace, est assez bruyante, “claquante” au sol
Le respect des tailles (44.5EU qui donne un 11 US, soit 29cm)
Sur la Velocity, l’ajout de la couche d’EVA éteint quelque peu la Nitro Foam
Comme Alex, trop de rembourrage autour de la cheville de la Velocity..c’est agréable à chausser mais un peu moins en courant...et cela se gorge d’eau.
Alex:
Pas fan du maintien de la cheville sur la Velocity (trop de rembourrage oppressant) et la Deviate (mauvais maintien dans son ensemble)
Les pointures sont étranges (mon 45 européen donne un 11.5 US et une longueur de...29.5cm) - même avec une demi-pointure de moins je pense que les chaussures sont “longues”
La Nitro Foam ne s’exprime pas pleinement sur la Velocity et la Deviate
Poids pénalisant pour la Deviate qui n’est à mon sens pas une chaussure de course
Dommage de ne pas avoir différencié les paires “vitrine” en termes de couleurs
Statistiques
Liberate (drop de 10mm - hauteur de semelle de 28mm au talon et 18mm à l’avant)
Jérémy:
208g en 44.5/11US
Alex:
212g en EU45/US11.5 - pas de différence notable entre les deux paires
Velocity (drop de 10mm - hauteur de semelle de 32mm au talon et 22mm à l’avant)
Jérémy:
300g en 44.5EU / 11US
330g après un run pluvieux en 44.5/11US
Alex:
297g en EU45/US11.5 - pas de différence notable entre les deux paires
Deviate (drop de 8mm - hauteur de semelle de 32mm au talon et 24mm à l’avant)
Alex:
295g en EU45/US11.5 - pas de différence notable entre les deux paires
Tester Profiles
Jérémy est un coureur à pied, trailer à la base, se tournant de plus en plus vers le triathlon.Adepte des trails de tous formats (30k-160k), peu intéressé par les chronos, sa seule réelle référence sur route est de 36’25 sur 10km. Il a terminé 6ème et 5ème à la SaintExpress 2017 et Ecotrail 45 2018. Son volume hebdomadaire en course oscille entre 50 et 120kms selon les semaines. Il mesure 1m78 et pèse 70kgs.
Alex est un duathlète (AG 25-29) qui s’entraîne principalement sur route et piste. Il s’aventure parfois sur trail, principalement lorsqu’il est en période de coupure. Ses RP sont de 16:25 (5K), 34:00 (10K) et 2h50 (42K, Berlin 2019), et son volume hebdomadaire moyen oscille entre 50 kilomètres en coupure jusqu’à 80 kilomètres en phases de préparation avant des compétitions majeures (30 à 60 miles). Il mesure 183cm et pèse 67kgs.
Premières impressions
Liberate
Jérémy:
Après avoir eu les SLab Phantasm et Pulsar en main, le poids de la Liberate me semblerait presque normal: il reste dans la lignée des deux top modèles de chez Salomon, en pesant à peine plus de 200g dans ma taille. C’est impressionnant! D’autant que l’empeigne ne semble pas aussi fine ni translucide que la routière de Salomon.
Sa couleur a immédiatement tapé dans l’oeil de ma femme, qui a ponctué sa réaction d’un “Wow” sans équivoque. On est proche d’un orange fluo, façon cône de chantier, mais légèrement assombri par la légèreté de l’empeigne qui laisse deviner l'insert de maintien, plus foncé, à l’intérieur. Le détail des bandes de la marque au félin qui part de la tige et se poursuit sur la semelle intermédiaire, la couleur de la tige reprise sur l’avant de la chaussure, le logo au niveau des gros orteils, les inserts réfléchissant à l’arrière, le renfort du talon mis en avant avec un design et un matériau encore différent...Les designers se sont lâchés sur la Liberate pour aboutir, sur ce modèle, à une franche réussite. Certains pourront trouver l’ensemble trop travaillé, chargé, mais la chaussure a une ligne fluide, légère.
On devine en transparence de la tige un manchon interne, qui se prolonge jusqu’à deux passants des lacets au-dessus du coup de pied, et jusqu’au bout de l’avant-pied.
Enfin, comme à mon habitude, je “plie” la chaussures entre mes mains pour jauger sa flexibilité. Et de ce point de vue, la Liberate me rappelle mes premiers amours avec la Kinvara 3. La chaussure est souple, flexible.
Alex:
La prise en main de la Liberate est immédiatement une ôde à sa légèreté. Pour tout avouer je la trouvais même légère alors qu’elle avait encore son carton de protection à l’intérieur (ah l’excitation de recevoir des paires de chaussures…). Une fois celui-ci retiré, le poids est bluffant. Et en effet pesée à 212g dans ma taille, c’est une des paires les plus légères que j’ai eue (de tête je ne vois que la Next%, en mettant évidemment de côté pointes et paires de cross). L’autre réaction immédiate fut de constater à quel point la chaussure est flexible et souple. On peut la tordre dans tous les sens avec les mains et ce sans aucun effort. Enfin la tige translucide et fine est intrigante au toucher de l’extérieur. Niveau coloris le rouge/orangé - ou “saumon fluo” comme j’ai pu entendre chez moi - est attirant pour l’oeil sans être un coup de coeur personnel (le nom officiel de la couleur est “lava blast” - je n’ai jamais vu de lave de près mais dans l’idée c’est peut-être plus proche que saumon ou brique).
Velocity
Jérémy:
La couleur de la Velocity flashe réellement par rapport à la Liberate, le mesh étant beaucoup plus dense et donc la couleur orange fluo plus marquée.
En main, les sensations sont à l’opposée de celles ressenties avec la Liberate: l’empeigne est plus épaisse, presque trop épaisse au niveau du collier de talon avec un rembourrage pour le moins généreux. On remarque aussi facilement, grâce à l’insert au talon, la différence de construction de la semelle intermédiaire avec une couche d’EVA (ProFoam Lite chez Puma) classique surmontée par une couche de NitroFoam proche du pied.
Si l’on retrouve les deux félins à l’avant du pied et le sigle Puma sur la partie latérale de la chaussure, on voit ici un design plus simple et épuré que sur la Liberate.
La chaussure avoisine les 300g en 44.5, ce qui en fait une des trainers polyvalentes les plus lourdes que j’ai pu avoir ces dernières années.
Côté flexibilité, la chaussure est tout l’inverse de la Liberate: ferme et rigide en flexion à l’avant pied, elle l’est tout autant dans l’axe longitudinal. Elle me fait penser à une Adidas Boston qui aurait pris de l’embonpoint. Cela reste néanmoins cohérent avec la cible de cette Velocity: une trainer polyvalente assurant amorti et stabilité au fil des kilomètres.
Alex:
La Velocity a la couleur la plus vive des trois paires à mon sens (les tons sont très proches cela dit). Mais pourtant ce qui saute aux yeux en premier lieu c’est le rembourrage du contrefort et la proéminence du collier en TPU autour du talon, au milieu de la semelle intermédiaire. Nous y reviendrons plus loin mais cette pièce dont l’utilité est à démontrer pour moi, dépasse vraiment le plus sur la Velocity. On remarque aussi immédiatement l’insert en EVA sous la semelle intermédiaire au niveau du talon. Il y a une claire séparation latérale entre les deux et cela saute d’autant plus aux yeux après avoir eu la Liberate entre les mains. Bien sûr la prise en main indique immédiatement que la chaussure n’est pas dans la même catégorie de poids et la balance le confirme à 297g dans ma pointure. On peut tordre un peu la chaussure à l’avant mais la flexion s’arrête plus l’on se rapproche de l’insert en EVA. La torsion longitudinale est possible mais reste limitée, assez normale en somme pour une chaussure “neutre” avec renfort dédié à la stabilité.
Velocity a gauche Liberate a droite
Deviate
Alex:
Ici ce qui saute aux yeux c’est avant tout le profil incurvé de la semelle au niveau des métas. On n’est pas déboussolé niveau poids après avoir eu entre les mains la Velocity, ce qui d’emblée m’a fait dire que la chaussure devrait vraiment être épatante pour compenser le poids élevé et être malgré cela une prétendante pour des compétitions. Quelques détails la différencie aussi des deux autres et lui donnent un aspect plus racé: d’une part les lacets, couverts de petits points noirs, donnant un aspect visuel similaire à drapeau à damier (petite observation de geek de la chaussure: on retrouve un damier et le même effet visuel sur les extrémités plastiques des lacets de la Vaporfly Next% - en tout cas sur le coloris original vert que j’ai), et d’autre part des détails orange fluo sur la semelle extérieure (voir photo ci-dessous).
L’empeigne
Liberate
Jérémy:
La tige de la Liberate est décrite comme un monomesh respirant ultraléger par la marque, assez proche de la tige de la Salomon Phantasm, mais avec un peu plus de matière, d’épaisseur, et donnant la même impression de film plastifié. Il est très souple, et doublé sur une bonne partie par un manchon interne qui assure un très bon maintien du pied, sans trop le contraindre. Cette sorte de chaussette interne débute au niveau du haut du coup de pied et va jusqu’aux orteils. En plus d’assurer un maintien souple du pied, cela permet aussi d’avoir au contact un matériau plus doux que la tige externe. La languette, fine, mais assurant suffisamment de confort, est rattachée à ce manchon, ce qui la rend stable: elle ne risquera pas de tourner ou de se plier que ce soit à l’enfilage, ou en courant. Un bon point, là où sur la Phantasm, la languette est libre et a tendance à tourner et se plier quand on met la chaussure.
Les lacets ont un peu d'élasticité, ce qui permet d’assurer un laçage ferme, mais aussi de laisser un peu de marge au fil des kilomètres quand le pied va gonfler, un peu à l’image de ce que peuvent proposer les systèmes de lacets en silicone. Et surtout, le laçage tient, ce qui n’a pas toujours été le cas pour moi sur la Phantasm, ou la Boston 8.
L’avant-pied est confortable, et mon pied large s’y trouve à son aise. Pas un point de pression ou d'échauffement sur les orteils malgré une première sortie assez longue avec ces Liberate.
Le talon est constitué d’un mesh très fin, avec un léger renfort sur la partie basse, et de deux coussinets qui encadrent le tendon d’achille. Le maintien est excellent, mon pied n’a pas bougé malgré la demi-pointure de trop du modèle envoyé par Puma, et je n’ai donc pas eu de souci de frottement à ce niveau.
L’empeigne assure donc un excellent maintien du coup de pied, du talon, ainsi que de l’espace à l’avant-pied, tout en restant très précis, sans flottement, le tout avec souplesse et légèreté. La respirabilité est excellente aussi, et le matériau TPU du mesh n’absorbe pas l’eau, assurant un séchage rapide du pied et une chaussure qui ne s’alourdit pas en courant sous la pluie.
Qualitativement, rien ne laisse penser que ce modèle est vendu à 110€.
On peut voir le soufflet interne sur lequel languette est rattachée, ainsi que la bandelette de support
Alex:
La tige de la Liberate est un monomesh qui visuellement donne une impression de plastique ou plus précisément de vinyle. Il est ultra souple, flexible et à première vue on peut même penser qu’il est imperméable tant la matière semble non poreuse. Au toucher la tige est légèrement granuleuse, ou du moins striée et l’on sent ces fines stries en passant le doigt dessus. La tige n’est en réalité pas aussi fine qu’il y paraît car elle est doublée de l’intérieur. La doublure fait également office de soufflet pour la languette qui est entièrement rattachée à la semelle intermédiaire de l’intérieur. Cela contribue au maintien du pied et au confort car la doublure qui enveloppe le pied de l’intérieur est agréable et malléable. Point intéressant cela dit: la languette est entièrement rattachée par un soufflet, et en plus deux bandes de tissus viennent joindre les oeillets à lacets à la semelle intermédiaire: on a donc un soufflet intégral pour la languette (fully-gusseted tongue) et deux raccord supplémentaires pour assurer un maintien optimal de l’avant du pied. La place disponible à l’avant est plus que généreuse, pointures fantaisistes aidant et boîte à orteils "extensible" grâce à la souplesse du monomesh.
La languette est d’ailleurs de très bonne facture, fine et raisonnablement molletonnée à la fois, elle ne gêne absolument pas sur le dessus du pied mais n’est pas pour autant trop fine et instable à l’effort. Certaines paires (Next%, Hyperion Tempo) avaient des languettes très fines mais qui manquaient un peu d’épaisseur et partaient un peu dans tous les sens au laçage, ou pire à l’effort. L’extrémité supérieure de la languette est constituée d’une fine bande de tissu style feutrine. On retrouve d’ailleurs cette même fine bande autour du contrefort. Pas de vrai point négatif ici mais la bandelette noire en question est déjà déformée sur ma paire. Les contreforts sont très fins et simplement agrémentés de deux traversins de chaque côté, qui viennent parfaitement se loger sous les malléoles et finaliser un maintien de cheville que j’ai trouvé pour ma part vraiment excellent et l’un des points forts de cette chaussure.
Velocity
Jérémy:
On change de catégorie avec la Velocity, dont la tige en mono-mesh est beaucoup plus dense, fermée. Elle semble être en tissu plus classique. On retrouve le même principe de manchon interne auquel la languette est raccrochée, et qui se poursuit jusqu’à l’avant du pied.
Néanmoins, la tige étant plus épaisse, cela rend l’ensemble plus constrictif, plus lourd. Et vu la densité du mesh, on peut se demander si conserver le même manchon interne a réellement des avantages sur ce modèle.
Cette sensation de lourdeur se retrouve aussi autour du collier dont le rembourrage excessif renvoie aux designs de chaussure datant de quelques années déjà.
Le maintien est tout aussi bon que sur Liberate, depuis le talon, qui dispose d’un contrefort plus conséquent, jusqu’à l’avant-pied, mais avec beaucoup trop de matière, qui en vient à être plutôt gênante en course, en particulier autour du collier.
Un autre aspect négatif de cette construction est que tous ces renforts, mousses absorbent l’eau. Je l’ai constaté lors d’une sortie sous l’averse, une fois rentré à la maison, je pouvais essorer tout le collier qui était gorgé d’eau. Donc à la fois le pied reste très humide pendant tout le reste de la sortie, et en plus la chaussure s'alourdit considérablement. J’ai pesé les Velocity après cette sortie pluvieuse à 330g, soit 30g de plus que la chaussure sèche, ou encore 10% de poids supplémentaire. Sur un modèle déjà pas particulièrement léger, cela commence à faire.
Après le quasi sans-faute de la tige de la LIberate, la Velocity m’a ramené assez durement sur terre, malgré le confort du chaussant en statique.
L'épaisseur du collier de pied sur la Velocity
Alex:
En quelque sorte, pour s’imaginer le passage de la Liberate à la Velocity, il suffit de reprendre tous les mêmes éléments (longueur, volume, épaisseurs de tige/contrefort/languette) et de rajouter du rembourrage un peu partout. Je vais développer mais dans l’idée c’est ce que j’ai ressenti.
Pour commencer par la tige, on retrouve une tige en monomesh mais qui gagne quelques micromètres d’épaisseur. Étonnement la tige ne perd pas trop en flexibilité mais est quand même beaucoup plus “construite” que sur la Liberate. Au chaussant ce n’est pas à l’avant du pied que cela se ressent le plus, bien que le contact avec la tige est supérieur en comparaison avec la Liberate. La boite à orteil et le volume global sont toujours généreux, cela étant encore une fois dû en partie à la longueur au-dessus de la normale de toutes les paires de la gamme. La respirabilité ne me paraît pas non plus compromise, et c’est donc à se demander quel est le vrai apport d’un empeigne plus épais si en réalité il remplit sa fonction à peu près aussi bien que celui - plus léger - de la Liberate.
La languette gagne aussi en épaisseur. Le confort est toujours au rendez-vous. Cette dernière est toujours raccordée à la semelle intermédiaire par l’intérieur à l’aide d’un soufflet intégral. A noter cependant la disparition des deux bandelettes latérales, probablement moins utiles avec une tige un peu plus rigide.
La vraie différence s’opère au niveau du contrefort et du collier qui sont tous les deux beaucoup plus épais, rembourrés et rigides que sur la Liberate. Le niveau de rembourrage constaté ici est plutôt inédit je trouve, car autant le volume du contrefort n’est pas hors normes, la densité du rembourrage me paraît particulièrement au-dessus de ce que l’on trouve sur des modèles déjà bien garnis à ce niveau. En résulte pour moi le principal défaut de la chaussure à savoir un maintien excessif autour de la cheville à cause de collier vraiment trop présent même en statique. Vous imaginez les coussins gonflables de voyage? Eh bien ici vous avez une miniature autour de la cheville. C’est vraiment trop et en courant avec la paire c’est l’une des choses que je remarquais le plus.
Deviate
Alex:
L’empeigne de la Deviate se démarque des deux autres par une couleur un peu moins vive. La tige en monomesh est d’un aspect un peu mouchetée (ou zebrée plutôt même) et n’est pas sans rappeler la tige la Pegasus Turbo 2. La matière est toujours souple et à la différence des deux autres paires on distingue ici vraiment bien les différentes couches de couture du monomesh. La tige est vraiment remarquable à l’usage, vraiment respirante (mais du coup aussi vraiment poreuse), très légère au ressenti sur le dessus du pied, et absolument imperceptible à l’effort.
Visuellement on retrouve la même languette, avec soufflet intégral - moins les deux bandelettes latérales comme sur la Velocity, que sur la Liberate. Le contrefort et le collier sont également identiques visuellement avec les mêmes traversins sous les malléoles. En réalité les traversins sont plus épais, et plus larges. La chaussure est aussi beaucoup plus structurée et rigide tout autour du talon, comparée à la Liberate. Mais alors vient la grande question de ce test: comment est-ce possible qu’avec un design très proche, les maintiens de la Liberate et de la Deviate soient si diamétralement opposés? Car si clairement le maintien de la cheville est excellent sur la Liberate, il laisse vraiment à désirer sur la Deviate. Une question de proportions à mon sens, mais le maintien est vraiment très mauvais et ce malgré les éléments communs et plus de structure/fermeté. Étrange mais décevant à ce niveau.
Semelle intermédiaire
Haut en Bas: Liberate, Velocity, Deviate
Liberate
Jérémy:
Constituée d’une unique couche de NitroFoam, la semelle intermédiaire de la Liberate est flexible dans les deux axes, sans être trop molle. L’absence de semelle extérieure au niveau du medio-pied aide pas mal en cela. Comme sur les autres modèles de la gamme, un insert au talon est présent...A priori uniquement pour apporter un élément réfléchissant à l’arrière, car je n’ai pas ressenti son apport en dehors de cela.
En appuyant sur cette couche de mousse, on ressent bien la densité et le comportement de la Nitro Foam. D’un premier abord moelleux, elle semble résister de plus en plus, se densifier, pour renvoyer pas mal d’énergie, sans jamais apparaître ferme, ou dure. En d’autres termes, elle n’est ni trop (NItro!) molle, ni trop (NItro!) ferme.
A la course, cette sensation se confirme, avec une chaussure qui reste confortable sur les allures plus lentes, et qui devient progressivement plus joueuse, qui se dynamise quand on accélère. La quantité généreuse de mousse (28/18) permet d’assurer un amorti confortable même en fin de sortie, avec les jambes plus fatiguées, ou quand on commencera à attaquer un peu moins proprement. Le drop peut sembler élevé pour une chaussure proche des concepts de “la course naturelle”, mais cela ne m’a jamais gêné. Je n’ai pas plus talonné avec ce modèle qu’avec un chaussure au drop plus faible.
Combinant une épaisseur substantielle et un amorti souple et dynamique, la semelle intermédiaire de la Liberate laisse pleinement la mousse Nitro Foam exprimer ses qualités.
On peut voir la difference notable de taille du clip en TPU entre la Velocity (en haut) et la Liberate (en bas)
Alex:
En regardant la Liberate de profil, j’ai rapidement songé à la Rehi de chez Hoka. Bon je dois admettre que je suis allé vérifier une photo et en réalité on ne se situe pas exactement sur le même concept mais vous comprendrez l’idée: une épaisseur de semelle raisonnable (28mm/18mm) et une unique couche de matière (si l’on oublie la bande orange à l’avant, purement esthétique, on aurait vraiment une seule épaisseur visuelle). La Rehi m’a toujours donné cette impression visuelle de chausson et j’ai un ressenti similaire ici avec la Liberate.
J’ai passé pas mal de temps à simplement jouer avec la chaussure dans mes mains, à la tordre dans tous les sens, à appuyer sur le nitro foam avec mes doigts. Et très franchement l’expérience est agréable (je parle toujours de triturer la chaussure manuellement): on peut la plier, la tordre, la faire onduler dans tous les axes et la semelle en nitro est particulièrement amusante au toucher. Moins ferme que du ZoomX, que du DNA flash, un peu plus vive que du Pwrrun. Un ressort souple pour faire simple.
Toutes les caractéristiques rencontrées au toucher se retrouvent à l’effort, à mon plus grand plaisir! La semelle intermédiaire en Nitro foam est joueuse, facile à aborder, dynamique mais quand même raisonnablement sérieuse pour un comportement aussi souple et flexible. L’avant n’est pas trop proche du sol (18mm) mais laisse quand même la place à de bonnes sensations. A l’arrière les 28mm de hauteur permettent d’avoir une approche stable sans excès, et la confiance à l’effort vient rapidement. Le clip en TPU dur sur le dessus de la semelle (le plus petit clip des trois paires par ailleurs, tant sur le dépassement longitudinal et latéral, que sur la longueur absolue), me semble franchement peu utile si ce n’est pour son aspect réfléchissant. Je doute que la semelle intermédiaire ne perde sensiblement en stabilité en le retirant.
Velocity
Jérémy:
Tout comme pour l’empeigne, le passage à la Velocity tempère pas mal l’enthousiasme généré par la Liberate.
A l’image de la Boston (et de bien d’autres modèles), la Velocity combine la “super-mousse” maison avec une couche plus traditionnelle d’un dérivé d’EVA. Ici, l’EVA est plus proche du sol, alors que l‘on rencontre la construction inverse par exemple sur la Boston ou le Boost est collé à la semelle externe.
Je ne sais dire si c’est l’ordre de cet empilement, ou le mix des deux matériaux, mais l’apport de la Nitro Foam semble clairement éteint dans la Velocity. L’amorti est sensiblement plus ferme, la chaussure moins flexible. Le clip en TPU situé au talon, et qui est s’avance assez longuement sous celui-ci n’y est sûrement pas étrangé. La sensation de course est tout de suite moins engageante, et conserve un ressenti plus classique. Attention, “plus classique” ne veut pas dire mauvais pour autant!
Alex:
J’ai résisté à la lecture des avis de Jérémy jusqu’à ce paragraphe mais en lisant ses mots, je ne peux qu’aller dans son sens. Je n’ai à vrai dire pas de vrais points négatifs sur la semelle de la Velocity. Tout est correct, tout fonctionne bien, rien ne choque. La semelle est évidemment beaucoup moins flexible car l’extérieur est renforcé avec davantage de gomme mais aussi car l’insert en EVA vient rigidifier un bon tiers arrière. L’insert en EVA occupe les 50% inférieurs de l’épaisseur sur le talon et son épaisseur se réduit à mesure que l’on avance vers le médio pied. Entre l’insert en EVA et le nitro foam, on retrouve le clip en TPU (très) rigide. La chaussure est effectivement plus stable grâce à mon sens à l’EVA, mais pas nécessairement au combo insert EVA + clip TPU. La géométrie de la semelle est un peu plus incurvé au niveau des méta pour une poussée plus naturelle.
L’efficacité de la nitro foam est empreint par rapport à la Liberate. Est-ce l’insert en EVA? Le poids de la chaussure. Probablement un peu des deux mais toujours est-il que la semelle intermédiaire est un peu éteinte, mais pas anéantie pour autant.
Deviate
Alex:
La Deviate reprend la semelle intermédiaire de la Velocity en termes de rigidité. L’ajout d’un plaque en carbone sur toute la longueur contribue encore davantage à rigidifier l’ensemble. Exit l’insert en EVA au talon mais le clip en TPU reste quant à lui. A noter que la semelle intermédiaire se rétrécit au niveau du medio pied, ou plutôt sous la voûte plantaire. Cela ne transparait pas vraiment ni au chaussant ni en course, et la chaussure ne perd absolument pas en stabilité malgré cet affinage. Le dessous de la semelle intermédiaire est évidé au milieu pour laisser apparaître une rainure de 4cm sur 1.5cm de profondeur au sein de laquelle on peut apercevoir la plaque de carbone. Le poids est probablement à nouveau coupable de l’extinction partielle de la nitro foam, qui ne peut pas ici non plus bien s’exprimer. Dommage car à mon avis nitro et carbone peuvent faire bon ménage sur une paire plus légère (la Deviate Elite est 25% plus légère environ - voir les premières impressions de Sam en anglais) et semble répondre à cela. A noter que la géométrie incurvée sous les méta est la plus prononcée sur cette paire, ce qui donne une sensation de propulsion encore plus soulignée.
Semelle extérieure
Gauche a Droite: Liberate, Velocity, Deviate
Liberate
Jérémy:
On peut découper la semelle extérieure en deux parties, avec un insert en Puma Grip sur une large partie à l’avant-pied, et un autre insert au talon.
Le matériau est un peu bruyant, claquant au sol, mais on pardonnera ce bémol tant l’accroche proposée est excellente. Munie de petits crampons légèrement texturés, je n’ai jamais subi le moindre dérapage ou décrochage que ce soit sur chemins ou sur du goudron mouillé. La partie avant comporte des encoches de flexions sur la largeur de la chaussure, dont deux plus profondes sur la partie externe, assurant un peu plus de flexibilité sur cette semelle externe assez rigide, ainsi qu’une longue encoche profonde, qui traverse l’épaisseur de la semelle, dans le sens de la longueur. C’est un design qui se retrouve dans d’autres marques (Salomon et sa série Sonic) et permet d’assurer un déroulé fluide lors de la foulée, et sur la LIberate, une flexibilité excellente.
En terme de durabilité, bien qu’il soit encore un peu tôt pour s’avancer, je pense que ce Puma Grip tiendra la distance: pour le moment, même les micro-textures sur les crampons sont encore neufs, sans aucune trace d’usure après environ 50kms. Cela irait dans le sens des retours sur l’ancienne gamme FAAS dont la durée de vie de la semelle externe avait excellente réputation.
Avoir une telle quantité de gomme sur un modèle de ce poids est inattendu et constitue un bel exploit de la part de Puma!
Alex:
A 212g dans ma taille, je m’attendais à découvrir une couverture de gomme minimale voire pas de gomme du tout. Que nenni! Puma s’offre le luxe de couvrir entre 50 et 60% de la surface extérieure de la Liberate avec son Puma Grip. Seul le tiers intermédiaire n’est pas couvert mais l’avant du pied est intégralement recouvert de Puma Grip, avec un motif triangulaire, et l’arrière l’est également - découpé entre trois partie, une sous le talon, et deux appendices latéraux dont le placement m’étonne un peu à vrai dire.
Toujours est-il que l’accroche est fabuleuse, chemins de terre, graviers, pluie, pavés, rien n’aura réussi à me prendre par surprise. Ma foulée correspond bien à la gomme placée à l’avant et même en fin de séance ou sur des virages serrés en milieu urbain, je n’ai trouvé rien à redire alors que je devais taper un peu plus loin de ma zone de référence. L’usure est absolument imperceptible et sous réserve d’un bon vieillissement à l’usage, Puma tient une matière et un design de semelle extérieure vraiment compétitif.
Velocity
Jérémy:
En phase avec sa vocation de trainer polyvalente, la Velocity dispose d’une semelle externe qui recouvre une plus grande partie de la chaussure. On identifie clairement trois parties sur cette semelle, avec une partie à l’avant pied, deux insert sur le medio-pied, et un insert au talon. Chacune de ces parties est découplée, pour assurer une flexion suffisante de la semelle. On retrouve ici aussi des petits crampons sur l’avant pied, sans le micro-texturage vu sur le Liberate. Néanmoins, cette différence visuelle n’a pas eu d’impact sur l’accroche qui reste tout aussi excellente.
Participant sûrement à la flexibilité moindre de la Velocity, la semelle externe est moins découpée que sur la Liberate. Ce que l’on perd en flexion, flexibilité ici, on le gagne en stabilité, la semelle plus rigide assurant une foulée sûre pour ceux ayant moins de “pied”, ce qui aidera aussi quand la fatigue arrivera.
Alex:
La Velocity est évidemment beaucoup plus recouverte de gomme et il serait cohérent de lister ce qui n’est pas couvert (une bande de 15cm sur 3cm environ sous la voûte plantaire), plus que ce qui l’est (vous l’aurez compris: tout le reste). A noter les micro-crampons triangulaires sur l’avant, ce sont les plus profonds de la gamme. L’arrière et les appendices latéraux ne sont pas cramponnés de la sorte mais l’épaisseur de gomme demeure similaire. L’accroche rencontrée sur la Liberate est similaire ici, soit vraiment excellente. Epaisseur de gomme et insert EVA en plus, l’atterrissage est évidemment moins vivant, plus lourd mais la géométrie incurvée garantit une propulsion sécurisée - qui plus est en présence du cramponnage à l’avant. La semelle extérieure de la Velocity est à son image, c’est sérieux, bien fini, rassurant et on en a largement pour son argent.
Deviate
Alex:
Quel ne fut pas mon étonnement de découvrir sous la Deviate une gomme aussi épaisse (si franchement pas plus même) que sous la Velocity. La Deviate est supposée être une chaussure de compétition et la Velocity une chaussure de footing du quotidien. Je m’attendais à trouver une approche minimaliste, une gomme fine et racé, une couverture minimale et c’est presque tout le contraire. La surface de couverture est de l’ordre de 60/70% du dessous. Il y en a vraiment trop… Surtout lorsque l’on possède un atout comme le Puma Grip et son accroche, on aurait pu penser que Puma s’en serait servi avec modération pour garantir une bonne accroche sans pénaliser la chaussure. L’avant a des dessins de losanges, et l’arrière (orange pour distinguer la paire de soi-disant compétition des autres) est rainuré dans les deux axes. Encore une fois l’accroche est incroyable, la sécurité et la décontraction qu’on en retient sont des vrais atouts mais quel dommage d’alourdir une paire comme la Deviate avec autant de matière.
Expérience de course
Liberate
Jérémy:
Composée d’une unique couche de Nitro foam, la Liberate semble être un modèle de démonstration des qualités de cet amorti maison. La sensation de retour d’énergie est bluffante que ce soit au toucher, en marchant ou à la course.
La chaussure est finalement assez simple, sans renforts, inserts, ni plaque de carbone, et cette simplicité fait que la Liberate est très naturelle, ne contraint pas la foulée.
J’ai retrouvé l'esprit de mes premières Kinvara (les 3, mais aussi les 5): une chaussure sans fioritures, souple, qui laisse le pied et la foulée s’exprimer, mais ici dans une version actualisée, boostée par une semelle intermédiaire moderne et une accroche sans faille. Quelque soient les allures, l’amorti est parfait, avec juste ce qu'il faut pour ne pas être coupé du sol, mais suffisamment pour ne pas subir les impacts, même quand la sortie s’allonge et dépasse les 20kms. En fonction des allures, on passe d’une sensation de douceur, de souplesse lors des footings, à quelque chose de plus dynamique en haussant le rythme. Le pied, parfaitement maintenu grâce au manchon interne sans être contraint, peut pleinement jouer son rôle et "travailler" au fil de la foulée: une pose de pied confortable, amortie, et une poussée dynamisée par la Nitro Foam. C’est une chaussure joueuse, simple, et bien plus polyvalente que son poids pourrait laisser penser. A l’époque, j'utilisais mes Kinvara pour tout faire, depuis la séance de récup très cool jusqu’aux séries sur piste, et j’ai utilisé les K5 sur marathon en...2015 (mon seul et unique, couru “par hasard” après avoir gagné un dossard!). Les Liberate seront tout aussi versatiles, et assurément plus efficaces dans chacun des domaines grâce à leur semelle intermédiaire plus généreuse et incomparablement plus vivante qu’un EVA classique, et à une stabilité bienvenue quand la sortie s’allonge. Loin de se cantonner à des chaussures pour courses courtes, elles seront les parfaites alliées de toutes les sorties, à toutes les allures. Je les ai emmenées sur une sortie type “balayage”, depuis une allure cool jusqu’à une allure de 3km, en passant par quelques sprints, et elles ont assuré, en douceur, en souplesse,à chacune des intensités.
Si elles sont aux antipodes des canons actuels (semelle épaisse, rigide, plaque de carbone, profil de rocker), ces Liberate -excusez le jeu de mots- libéreront votre foulée et votre pied. Elles procurent des sensations très différentes, mais au combien plus plaisantes, et fun. Cela vaut sûrement la perte de 4% d’efficacité, non?
Alex:
La Liberate donne vraiment toute sa place à la nitro foam. On le sent au toucher, on le sent en marchant et évidemment on le ressent pleinement en courant. Cette mousse ne demande qu’à vivre, à s’exprimer et la Liberate lui donne libre cours pour que le coureur se régale. Dépourvue d’une géométrie incurvée, ou d’un insert rigide, la semelle accompagne vraiment le déroulé de la foulée avec une grande douceur. Chaque zone d’appui bénéficie d’un coussin amortissant, d’une souplesse au déroulé et d’un dynamisme surprenant à la relance et à l’appui. La chaussure fait vivre la foulée du coureur et vice versa. La hauteur de semelle laisse la place à des bonnes sensations sans être trop proche du sol et le drop de 10mm garantit une foulée vraiment déroulée, tendre avec les chaînes musculaires postérieures. La stabilité ne manque pour autant pas car bien que tendre, la nitro foam ne s’écroule pas du tout sous la pression de l’appui. Cette mousse est vraiment un compromis réussi entre maintien et confort d’une part et souplesse/dynamisme d’autre part. A comparer le Boost n’a pas vraiment cette souplesse par exemple (sa densité est peut être trop élevée pour le permettre?). Et la Liberate est vraiment une vitrine parfaite pour la Nitro foam qui s’y exprime à merveille. Présentée comme une “racing flat” dédiée au 5/10km sur route, la chaussure s’avère en réalité beaucoup plus polyvalente et accompagne le coureur sur toutes sortes d’allures. Elle laisse tellement le coureur s’exprimer qu’à l’inverse d’autres chaussures de compétition traditionnelles, il n’y a pas une allure idéale avec la Liberate. Je l’ai essayée sur des sorties de récupération entre 5:30min/km et 6:00min/km où je me laisse vraiment porter mais je l’ai également poussée sous les 3:00min/km et je n’ai eu de mauvaises surprises nulle part. Évidemment que la semelle manque d’épaisseur par rapport aux nouvelles chaussures dédiées au marathon (Vaporfly et al.) mais autrement c’est une paire qui pourrait accompagner bon nombre de coureurs à l’entraînement quotidien, sur des séances rythmées, des intervalles type VMA et en compétition. Et pour 110€, elle se démarque vraiment de la concurrence. Chapeau Puma!
Velocity
Jérémy:
La rigidité assez importante de la Velocity en flexion se ressent rapidement dès les premières foulées. Cela ne gêne toutefois pas le déroulé du pied, grâce aux encoches de la semelle externe, et ma foulée plutôt medio-pied n'est pas entravée.
La sensation de course est plutôt constante quelque soient les allures, tant que l’on imprime un minimum de rythme ou de dynamisme. Ce n’est pas une chaussure idéale pour les footings de récupération très cools, de part la fermeté de l’amorti. Fan des Hoka traditionnelles et des amortis moelleux, passez votre chemin! Il faudra un peu d’engagement pour profiter au mieux des qualités de cette Velocity.
En soit, cela correspond à la vocation de ce modèle: une chaussure plutôt polyvalente pour l’entrainement quotidien. Elle ne conviendra pas aux footings de récupération très cool, où sa rigidité et la fermeté de l’amorti seront gênantes, voire inconfortables pour certains. De même, ses excellentes qualités de dynamisme et de renvoi (toujours le combo amorti ferme + flexion assez rigide) seront un peu éteintes par son poids pour des séances de fractionnés courts type 200m ou 400m. Mais au-delà, la Velocity répondra très bien aux sollicitations et répondra présente en assurant un excellent dynamisme et une bonne propulsion au moment de la poussée. Des qualités déjà rencontrées sur les Adidas Boston récentes, que j’ai trouvées exacerbées sur le modèle de Puma, excusez du peu!
Finalement, c’est une comparaison que j’ai souvent eu en tête avec les Velocity: elles m’ont fait penser à des “Boston ++”: un peu plus fermes, un peu plus amorties, un peu plus dynamiques, un peu plus confortables, un peu plus lourdes. Pour un retour dans le running, il pourrait y avoir pire comparaison!
L’amorti ferme et la rigidité assurent à la Velocity une excellente stabilité, surtout combinée à la plateforme assez large que ce soit au talon ou à l’avant-pied. Avec quelques kilomètres en plus, la couche d’EVA commence à légèrement “se faire” (break-in), rendant l’ensemble juste un chouia plus moelleux, et révélant une chaussure vraiment plaisante. J’ai trouvé initialement que ce modèle était vraiment à la limite de mes préférences en termes de dureté, alors que j’apprécie d’ordinaire les chaussures à l’amorti plutôt ferme. Mais cette sensation s’est estompée après une petite trentaine de kilomètres. On garde un caractère affirmé, ferme,avec une chaussure qui nous rend ce qu’on lui donne: partez avec les jambes fatiguées, une foulée molle ou l’envie de trottiner très doucement pour récupérer, et vous subirez la chaussure, sa rigidité, sa fermeté. A contrario, sur une séance en endurance active et au-delà, la chaussure se réveillera et accompagnera parfaitement une foulée dynamique et véloce, y compris sur des sorties longues où j’ai trouvé que la fatigue musculaire ne s'installait que très tardivement.
C’est peut-être là qu’intervient la couche de Nitro Foam, qui se sent moins à la course que sur la Liberate, mais qui apporte une bonne filtration des impacts au sol pour économiser les muscles quand les sorties s’allongent. Et c’est aussi certainement une conséquence de l’excellente stabilité de la chaussure.
Un point très positif sur ce modèle est qu’à aucun moment je n’ai eu l'impression de courir avec une chaussure de 300g (ou 330g après l’averse!). Mon autre modèle route le plus lourd pèse 50g de moins, mais pour autant, cette différence n’était pas sensible. La bonne répartition du poids sur la longueur de la chaussure, et la fermeté de la semelle intermédiaire n’y sont surement pas étranger.
Au final sur ce modèle, la couche de Nitro Foam tellement engageante sur la Liberate se trouve un peu éteinte par la partie en EVA et la rigidité supplémentaire. On ne retrouve pas la même sensation de rebond, d’engagement, de “fun” que l’on ressent sur la Liberate, on reste sur des sensations de course plus classiques. L’apport de la super-mousse de Puma se fait plus discret, et intervient surtout pour le confort au fil des kilomètres, permettant à la Velocity d’être un bon modèle pour les courses longues avec du rythme, avec une stabilité bienvenue.
Alex:
Je le répète ici dans mon expérience de course avec la Velocity, mais les rembourrages excessifs des contreforts furent la première sensation en chaussant la chaussure. Deux choses: le sentiment d’avoir un contact très appuyé autour de la cheville et le côté emprisonnant en termes de liberté de mouvement. Non le pied n’est pas rigidifié non plus mais clairement l’amplitude d’action de la cheville est contraint (non pas restreint) par le rembourrage excessif. Cela étant dit le sentiment de sécurité est présent et cela se confirme dès les premières foulées avec la paire. On retrouve le côté sérieux de la Liberate, doublé ici d’une stabilité très présente. La chaussure ne bouge pas, les appuis sont francs et la foulée est vraiment accompagnée par une paire qui empiète un peu sur les sensations mais permet quand même vraiment de jouer sur une plage d’allures conséquente sans problème. La rigidité de l'ensemble retire le côté joueur et souple, presque aérien, de la Liberate. Le poids n’est pas vraiment un problème si ce n’est que poids combiné avec l’EVA sous le talon, la nitro foam est comme emprisonnée (elle aussi) et ne peut pas offrir tout son potentiel. De manière surprenante, j’ai trouvé que même avec une semelle de 32mm à l’arrière et 22mm à l’avant, les sensations du sol ne sont pas inexistantes et sans taper du tout (la nitro foam et l’EVA font un très peu travail d’amortissement), on ressentait bien la surface d’appui. L’amorti est ferme sans être dur, et la rigidité n’est que horizontale car verticalement la semelle offre du jeu pour amortir et rebondir. J’ai vraiment souvent pensé à la Boston de chez Adidas en courant avec cette paire. Une Boston plus construite et plus stable mais quelque chose en commun sur les sensations. En fait, la Boston serait plutôt à mi-chemin entre la Velocity et la Liberate, avec un peu moins de souplesse niveau semelle. Le drop de 10mm est réconfortant et épargne totalement les jambes qui ne sont pas fatiguées après une course en Velocity. Je le redis encore une fois ici mais l’accroche est phénoménale.
Deviate
Alex:
En chaussant la paire l’empeigne et le confort laissent penser que la Liberate a fait partie de l’inspiration. Dès les premiers pas en marchant je trouve le maintien spécial mais je me lance. Pour à peu près toutes les paires de “super chaussures” à lames carbone que j’ai essayées, la première chose à l’esprit en posant les premières foulées étaient du genre “waouh”, “quelle sensation unique”, “ça pulse” etc. Rien de tout cela ici. Non rien de tout cela car ma première sensation fut de me dire que j’allais soit perdre la chaussure, soit me tordre la cheville. Et je le repète: ma taille Puma est probablement une demi pointure en dessous mais c’est le cas pour toutes les paires du test qui pour autant ne posaient pas le même problème. Je refais donc mes lacets en utilisant un noeud “marathon” (runners knot) mais l’effet n’est pas suffisant pour enlever cette sensation désagréable de maintien de la cheville insuffisant et inquiétant. Passons à la course elle-même: la plateforme est stable et rigible (malgré l’absence d’insert en EVA type Velocity) et rappelle rapidement la Hyperion Elite 2. La lame carbone n’est pas tout de suite perceptible et il faut monter un peu dans les tour pour comprendre qu’elle apporte effectivement un peu de peps à la nitro foam (endormie ici aussi à cause du poids). La géométrie incurvée sous les métas apporte un appui plus naturel et une phase de propulsion facilitée, et incitant à s’appuyer sur la semelle et la plaque. La course est ici aussi rassurante et stable, loin de certaines hyper chaussures peu fiables. Hormis le maintien, la paire ne surprend pas ni en positif ni en négatif sur la course. Elle se comporte comme une chaussure type tempo mais trop lourde pour des gabarits comme le mien et inutilisable proprement à des allures plus rapide que “allure marathon” (et à celle de chacun, je ne parle pas de la mienne en particulier). Le PumaGrip accroche très bien mais ce n’est plus une surprise. Ce qui me dérange c’est d’en avoir fait une chaussure de compétition car ce n’est pas le cas (ou pas pour quelqu’un qui veut donner le meilleur de lui-même à sa paire et attendre qu’elle lui rende). Le dynamisme manque, la vivacité et la propulsion sont trop faibles pour même espérer être dans la catégorie des hyper chaussures (et encore moins les concurrencer).
Conclusion
Liberate
Jérémy:
Une excellente surprise que cette Liberate. Légère, joueuse, confortable, stable, accrocheuse, souple, dynamique...le tout à un tarif défiant toute concurrence. Comme Alex, c’est mon coup de cœur dans la nouvelle gamme de la marque au félin, qui tient ici une magnifique mise en œuvre de leur nouvelle mousse Nitro Foam. Ajoutez à cela une empeigne de haut niveau, travaillée et assurant un un maintien présent mais presque invisible du pied grâce au soufflet interne, et vous avez une chaussure excellente qui mérite d'être connue.
Alex:
Beaucoup mais alors vraiment beaucoup de bonnes choses sur ce modèle qui allie légèreté, maintien, dynamisme et offre une expérience de course souple, vive mais toujours contrôlée. La Nitro foam est à l’honneur et s’exprime pleinement. Puma a développé une mousse vraiment sympa, joueuse mais sérieuse et c’est sur la Liberate que celle-ci montre ses vrais atouts. Impossible de ne pas mentionner à nouveau le grip phénoménal et le prix vraiment compétitif de 110€. Mon coup de cœur dans la gamme!
Velocity
Jérémy:
Le pendant sérieux, presque austère de la Liberate, mais qui assure. Voilà l’impression que me donne la Velocity. Après le torrent d'éloges fait à la Liberate, cela pourrait sembler négatif, mais c’est loin d'être une mauvaise chaussure. Elle sera une bonne paire pour le quotidien et ceux qui préfèrent un peu moins de souplesse, un amorti un peu plus sec, et plus conséquent. C’est la bonne paire à tout faire de la gamme, sans strass ni paillettes, un peu comme une Launch chez Brooks, ou la Ride chez Saucony.
En retravaillant un peu le rembourrage excessif autour du collier, et en ajustant la proportion EVA/Nitro (ou en modifiant l’ordre de ces deux couches?), Puma pourrait tenir un vrai hit pour la future Velocity, qui sont aujourd’hui un peu plombées par leur poids dans la catégorie des trainers polyvalentes.
Alex:
La Velocity coche toutes les cases du cahier des charges d’une paire de quotidien fiable, qualitative, stable, et polyvalente. Elle ne brille pour autant sur aucun aspect mais pour son prix ce n’est pas ce qu’on attend non plus. Elle ravira nombre de coureurs à la recherche d’une paire qui fait le boulot, rassure et donne le sourire car elle ne déçoit pas. Le grip est excellent et le bémol principal est l’excès de matière autour de la cheville qui est certainement bien maintenue mais aussi un peu étouffée. L’insert en EVA étouffe quant à lui la nitro foam et des combinaisons plus joyeuses (moins d’EVA, mieux réparti, plus de nitro, ou un mélange de ces options) feront de la paire une paire plus joueuse et plus hors du commun.
Deviate
Alex:
La Deviate Nitro est sérieusement finie, le monomesh est remarquablement travaillé et respirant. Le comportement est stable, cohérent de bout en bout. L’accroche est presque parfaite et la gomme est presque excessive. La paire est par ailleurs abordable pour une paire à lame carbone. Mais le poids, le manque d'agressivité et le maintien vraiment pas terrible n’en font pas une paire de compétition mais simplement une bonne paire d’entraînement.
Scores: Ride: (50%) Fit: (30%) Value: (15%) Style: (5%)
Liberate 8.9/10 pour Jérémy et 8.8/10 pour Alex
Velocity 7.7/10 pour Jérémy et 7.8/10 pour Alex
Deviate 6.3/10 pour Alex
Comparaisons
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Adidas Boston (RTR Review-English)
Alex: (Boston 6) Vraiment beaucoup en commun avec cette paire (attention je parle ici de trois générations en arrière), notamment en termes de sensations de course, de fit et d’expérience globale. La Boston se situe quelque part entre la Velocity et la Liberate. A choisir entre les trois je prendrais probablement la Liberate, plus joueuse, avec un empeigne plus aéré et moins construit, et un prix inférieur. En revanche, la Boston prime sur la Velocity pour moi car moins ferme et surtout plus légère.
Jérémy: (Boston 8): une paire à laquelle j’ai pensée en essayant les Liberate...puis les Velocity. Comme Alex, je trouve qu'elles se placent entre les deux modèles de Puma. Plus ferme et rigide que les Liberate, elles seront plus souples et moelleuses que les Velocity, etg surtout plus légères. A choisir, je prends la Liberate sans hésiter, quelque soit le format de course.
Adidas SL20 (RTR Review-English)
Jérémy: Un modèle à comparer à la Velocity, à un tarif similaire, avec des qualités proches. Le fit de la SL20 est meilleur, bien que plus simple. Les qualités d’amorti et de dynamisme sont proches aussi, mais la SL20 est bien plus légère. Le modèle d’Adidas a ma préférence.
Kinvara (3,5, 10):
Jérémy: Malgré les différences existant entre ces modèles, on reste dans le même esprit: des chaussures assez simples (de moins en moins avec les années…), souples, polyvalentes, porte-étendard de la course naturelle dès ses débuts.
La Liberate est plus légère, plus amortie, plus vivante, aura sans aucun doute une meilleure durée de vie (difficile de faire pire que les Kinvara 3 et 5….), une meilleure accroche...bref seront plus efficaces quelque soit l’utilisation. Et pourtant, les Kinvara sont un modèle qui a une place particulière dans mon “Panthéon des chaussures”. Un gros coup de griffe du félin!
Hoka Mach 4 (RTR Review-French, RTR Review-English)
Alex: Dans l’idée la Mach 4 pourrait être comparée à la Velocity car toutes les deux ont une construction super-mousse et EVA. Mais la conception de la Mach 4 est beaucoup plus réussie, et le Profly s’exprime à l’inverse du Nitro foam un peu éteint sur la Velocity. La Mach4 offre un amorti supérieur et une expérience de course plus complète, avec notamment une courbure sous les metas efficace et une promesse de suivre même sur des efforts plus longs, ce notamment grâce à près de 50g de moins que la Velocity. Niveau volume à l’avant la Mach4 prend à contre-pied bon nombre de Hoka et offre du volume, le maintien est bon mais pas exceptionnel - toujours est-il qu’il est meilleur que sur la Velocity où il est surfait. Mach 4 pour moi, surtout à “seulement” 20€ de plus.
Saucony Endorphin Speed (RTR Review-English)
Alex: Comparaison un peu inéquitable ici car la Speed a une plaque en nylon, et seule la Deviate a une plaque mais en carbone. La Speed a une largeur de plateforme plus étroite et ne conviendra pas forcémenet à des coureurs à la recherche de stabilité, en tout cas pas sur des sorties plus longues. Elle est en revanche la plus polyvalente de toutes ces paires, mais aussi la plus chère (180€). Étonnement je donne beaucoup de crédit à la Liberate dans cette comparaison, car malgré l’absence de plaque et un usage différent elle se défend bien grâce à son poids et prix. Si l’on compare les deux paires “à plaque” uniquement, la Speed joue dans une autre catégorie par rapport à la Deviate alors même que la Speed n’est pas présentée comme une chaussure de compétition (mais peut remplir cette fonction, soit tout le contraire de la Deviate). La Deviate est seulement meilleure sur l’empeigne et le grip de la semelle, tout le reste va à la Speed.
Brooks Hyperion Elite 2 (RTR Review-English)
Alex: Je ne vais comparer cette paire que avec la Deviate. Ce sont probablement les deux chaussures à plaque carbone les plus proches sur le marché car toutes les deux très stables, dotées de construction et géométrie similaires (empeigne fin, aéré et volume confortable / géométrie sous les métas, plus incurvée sur la Deviate cela-dit). Les deux paires n’ont pas ce peps classique associés aux plaques carbone, mais la Elite 2 est quand même plus vive et le DNAflash est mieux exploité. Un peu moins rigide, plus propulsive et plus légère - mais aussi beaucoup plus chère (+90€). Je choisis la Elite 2 même si des coureurs moins regardants s’en tireront bien avec la Deviate.
Nike Vaporfly Next%
Alex: Comparaison que avec la Deviate ici aussi. La Deviate ne joue pas dans la même cour, je n’en garde franchement pas grand chose si je devais faire un “mix” entre les deux. La Vaporfly est la chaussure de compétition par excellence: légère, explosive, un amorti excellent pour les longues distances, une économie de course supérieure. Le maintien pourtant moyen dans la Vaporfly demeure meilleur que celui de la Deviate. L’accroche de la Deviate est meilleur mais au prix d’un ajout de poids. La Vaporfly est plus chère (+115€) mais la différence de prix est largement compensée par la performance offerte.
Nike Alphafly Next%
Alex: Comparaison que avec la Deviate ici aussi. Pareil que pour la Vaporfly, seule l’accroche de la semelle de la Deviate vient concurrencer une caractéristique de l’Alphafly. Alors que niveau empeigne ça aurait pu se discuter avec la Vaporfly, ici l’Atomknit de l’Alphafly a ma préférence par rapport au - très bon - empeigne de la Deviate (car plus élastique, plus accommodant, très respirant). Le ZoomX joue un rôle majeur évidemment et son comportement contribue beaucoup à la performance vive mais amortie. Le maintien de l’Alphafly est vraiment supérieur et la stabilité n’est pas en reste malgré une hauteur de semelle supérieur (+8mm). Le prix de l’Alphafly est vraiment supérieur (+140€) mais encore une fois pour la supériorité de la paire, on peut fermer les yeux.
Nike Zoom Fly 3
Alex: Un peu comme pour l’Endorphin Speed, on peut ici comparer la Zoom Fly 3 à toutes les paires de la gamme. La ZF3 a une plaque carbone mais son poids et son comportement ne le laissent pas forcément transparaître. La Liberate, plus proche du sol, plus légère, plus naturelle n’a vraiment pas à rougir de la comparaison. Le React de la ZF3 est plus ferme et moins tolérant que le Nitro foam. La ZF3 est également un peu plus étroite au chaussant mais aussi niveau largeur de semelle ce qui retire de la stabilité (la Velocity marque un point ici). Plus dynamique que la Deviate, elles sont toutes deux proches pour des paires d’entraînement. La gamme Puma est au dessus niveau accroche (et durabilité).
Nike React Infinity 2 (RTR Review Francais) (RTR Review-English)
Alex: Intuitivement c’est une paire à comparer avec la Velocity. La Liberate est trop légère pour que la référence tienne. Le confort est peut-être un peu meilleur sur la Infinity v2 car il n’y a pas la gêne liée au contrefort oppressant de la Velocity. Niveau stabilité la Velocity offre une approche plus naturelle et moins forcée: le clip en TPU est absent au ressenti alors que le clip “magique” de l’Infinity (censé protéger les genoux…) se fait ressentir en course. Toutes les deux sont plutôt fermes mais la Nitro foam donne quand même un plus à la Velocity, qui est plus polyvalente et moins chère (-40€).
New Balance Fresh Foam Beacon 1 (RTR Review English)
Alex: A y repenser j’avais eu le même genre de bonne surprise avec la Beacon 1 qu’avec la Liberate. Une expérience souple, légère, dynamique. L’empeigne de la Beacon v1 était beaucoup plus construit et moins aéré. Moins volumineux niveau boîte à orteil aussi. La durabilité, l’accroche, et la stabilité sont tous les trois meilleurs sur la Liberate. Niveau prix, de mémoire, la Beacon 1 était vendue 10€ plus chère. Liberate pour moi, mais si vous aviez souri avec la Beacon 1, pas impossible que la Liberate vous plaise aussi!
Nike Pegasus Turbo 1 (RTR Review English)
Alex: La Turbo 1 pourrait jouer sur les terrains de la Liberate et de la Velocity. Plus construite et lourde que la Liberate, elle avait aussi ce côté surprenant mais plus rigide et plus adapté à des efforts longs. L’amorti était plus ferme mais préservait aussi bien les jambes. La Velocity partage une semelle double (React + ZoomX sur la Turbo) mais une approche moins réussie car l’EVA est trop regroupé sous le talon et tue la Nitro foam alors que sur la Turbo les deux mousses se répondaient bien et l’ensemble était plus cohérent. Niveau contrefort on était sur quelque chose d’épais et de maintenu (mais sans gêne). Le maintien était aussi bon que sur la Velocity mais l’empeigne moins respirant. Le grip n’était pas le meilleur, donc Puma marque un point ici même si dans l’ensemble je suis plutôt côté Turbo (sauf à vouloir m’amuser et laisser un peu aller avec plus de sensations et alors c’est avec la Liberate). Niveau prix la Turbo 1 était beaucoup plus onéreuse (180€ la paire).
Nike Pegasus Turbo 2 (RTR Review-English)
Alex: On reprend toutes les bonnes choses de la Turbo 1 et on remplace juste l’empeigne (similaire à celui de la Deviate), mais on enlève de la matière et du maintien autour de la cheville. Toujours turbo2 pour moi et pour les mêmes raisons (même si dans cette comparaison-ci, la Liberate marque un point niveau maintien de cheville).
Brooks Hyperion Tempo (RTR Review-English)
Alex: Un peu comme avec la Beacon 1, la Hyperion Tempo m’avait donné un grand sourire en juillet 2020 au moment de sa découverte. La comparaison avec la Liberate tient toutes ses promesses. L’empeigne de la Liberate est plus travaillé et mieux réussi. La Hyperion Tempo manque de grip sous la semelle et quelque chose comme du PumaGrip lui rendrait un énorme service. Le dnaflash est un peu plus ferme, mais aussi dynamique (voir plus) mais le comportement est proche, avec un peu plus d’effet bascule sur la Tempo. Plus rigide, la semelle de la Tempo est aussi plus stable à allure élevée.Je penche pour la Tempo, un peu plus polyvalente, mais on est à deux doigts d’une égalité lorsque le prix entre dans la balance (+40€ pour la Tempo).
Les produits testé fourni gratuitement par Puma
Les avis exprimés sont ceux de l’auteur et n’engagent que lui.
2 comments:
nice detailed review. thank you so much
J'ai acheté la liberate nitro il y a quelques semaines sur zal...o au prix magique de ..35€ en 42, erreur de prix sûrement pour une paire à 110€ normalement et c'est une pure merveille
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