Thursday, October 06, 2022

Avis et Impressions: On Cloudgo (French)

Article par Jeremy Marie

On Cloudgo (149€)


Introduction


La CloudGo est le nouveau modèle “pour tous” sorti par On, visant aussi bien les coureurs débutants que ceux un peu plus aguerris, avec une chaussure qui peut tout faire.


En ces temps où les super-mousses et plaques carbone se frayent un chemin jusque dans nos “daily trainers”, je dois avouer que la proposition d’une chaussure simplement bien conçue est assez rafraîchissante.


En dépit de mes expériences récentes assez tièdes avec les modèles de la marque suisse (la CloudUltra, bien trop ferme, et la CloudRunner), je suis toujours intéressé par les sorties de On. Leur approche un peu différente, la qualité générale, l’attention apportée aux détails et le look de leurs modèles font que j’ai toujours espoir de trouver un modèle aussi agréable à courir qu’il est à porter, ou même à regarder.


La CloudGo marque une certaine rupture avec la CloudRunner, chaussure qui visait un peu le même genre de coureur: annoncée comme plus moelleuse, la nouvelle Speedboard en TPU a été revue pour être plus flexible, et les Clouds, marque de fabrique de On, se retrouve dans une version plus fermée - adieu les cailloux coincés entre!


Une chose ne change toutefois pas: le look de la chaussure, qui en fait aussi une parfaite sneaker lifestyle.


Pour:

- Confortable, facile à chausser et ajuster, avec un bon maintien

- Enfin un modèle On qui ne soit pas trop ferme (dans la tendance des CloudVista et CloudMonster)

- Semelle extérieure qui accroche bien sur route

- Assez flexible, très facile à courir, quelquesoit l’allure.

- Amorti très vivant, réactif et durable.

- Le prix, compte tenu de la qualité

- Ce look!


Contre:

- Vous hésiterez entre courir avec ou la porter au quotidien!

- Peu de reproches, surtout pour ce prix.


Statistiques

 Poids: / 280 g (EU 44.5 / US10.5)

Epaisseur:  30mm au talon / 19mm meta 

Disponible, 149€

Lien vers tous les tests RTR: ICI


Premières impressions, chaussant, empeigne

 Les modèles de On sont souvent à mi-chemin entre la running et la sneaker lifestyle, et la CloudGo ne déroge pas à la règle. Un design soigné, plutôt élégant, des matériaux de qualité et un chaussant confortable: c’est une chaussure que l’on prend plaisir à porter, avant, pendant et après une sortie. Pour son entrée de gamme, On n’a pas renié ses principes, et la marque suisse propose ici un modèle de qualité.


Ce coloris orange est très sporty, mais sans être trop visible non plus. 

Je l’ai portée plus d'une fois en dehors de tout contexte de running, et ai reçu pas mal de compliments. C’est la touche de couleur idéale sur une tenue de week-end.



L’empeigne est mesh est assez légère et bien aérée. Les inserts blancs apportent une belle touche esthétique, en plus de structurer un peu l’empeigne afin d’assurer un bon maintien du pied.


En comparaison de la CloudRunner testée récemment, l’empeigne est plus fine, mais tout aussi confortable, et plus ajustée. Le médio-pied est bien tenu, sans excès toutefois: cela reste une chaussure du quotidien, pas un modèle de course.


L’avant pied est assez large, laissant de la place pour que les orteils s’étalent. 


De façon générale, la plateforme de la chaussure est moins large que la Coudrunner, mais sans contraindre le pied. Je trouve que la CloudGo apporte un meilleur maintien, moins flou.


Cela fait aussi de la CloudGo une chaussure plus légère que la CloudRunner, avec plus de 20g de moins par chaussure, ce qui est assez sensible. La relative simplicité de la tige, en comparaison de la Cloudrunner, est assez éloquente  -et finalement cela fonctionne très bien: pourquoi faire plus compliqué?


Au talon, le rembourrage apporte une bonne tenue, malgré une première impression qui pourrait laisser penser à un maintien un peu trop lâche. Cette épaisseur protège aussi du renfort rigide, qui remplit son office sans se faire remarquer. Bref, je n’ai eu aucun souci de ce côté-là, sans recourir à un laçage particulier.


Le laçage d’ailleurs est à l’image du reste de la chaussure: simple et efficient. Un peu élastiques, ils coulissent sans peine dans les œillets et permettent un ajustement rapide, qui ne bouge pas lors de la course. La languette bien molletonnée efface toute sensation de pression des fins lacets, et reste parfaitement en place bien qu’elle soit totalement libre.


Le mesh bien aéré a une épaisseur…moyenne. Pas ultra léger, mais suffisamment épais pour apporter un confort appréciable. On annonce que 30% de matériaux recyclés sont utilisés pour construire la tige. Il n’absorbe pas l’eau et évacue bien l’humidité: pas de risque de voir donc la chaussure s’alourdir lors d’une sortie pluvieuse, ou sous la chaleur.


Ce qui me revient en tête depuis le début avec cette CloudGo est “simplicité”: tout semble “couler” avec: le laçage se met en place facilement, le chaussant est confortable, tient bien le pied sans l’écraser, les orteils ont de la place sans non plus se perdre, la chaussure n'est pas trop lourde…Un bel exemple de design fonctionnel, à mon sens.



Semelle intermédiaire

Les deux modèles précédents de On que j’ai pu tester (la Cloud Ultra et la Cloudrunner) pêchaient toutes les deux sur ce point: leur semelle intermédiaire bien trop ferme, “tapante”, une impression encore renforcée par la plaque Speedboard assez rigide. La promesse d’une foulée dynamique et confortable n’était clairement pas tenue.

Mieux tard que jamais, la CloudGo apporte enfin, à mon sens, le confort annoncé, avec un bon compromis entre la douceur et le dynamisme pour cette semelle faite de mousse Helion.

Le confort apporté par la mousse est notable, sans pour autant avoir recours à une épaisseur aussi importante que sur la Cloudrunner (sans qu’elle ne soit très confortable) ou la CloudMonster. Sur des sorties longues de 25kms, je n’ai pas ressenti un manque d’amorti, ni de chaussure qui commencera à “taper” quand la fatigue se fait un peu sentir. 


La plaque Speedboard en TPU, revue, est plus flexible, et surtout je ne retrouve pas cette sensation désagréable qui faisait transiter les chocs depuis la semelle jusqu’aux pieds. J’ai généralement tendance à préférer les amortis un peu plus fermes, comme les Adios (y compris la 6) ou les Boston (avant la refonte totale de la 10ème itération), et je retrouve ce compromis dans les CloudGo: un confort ferme, avec du répondant.


La transition entre le médio-pied et les orteils, pour la poussée finale, se fait très naturellement, bien plus que sur la CoudRunner, ou la Salomon Spectur (test RTR) par exemple. 

La marque suisse a fait un excellent travail en retravaillant un peu sa mousse Helion et surtout la plaque Speedboard: elle apporte enfin le dynamisme promis, mais sans trop rigidifier la semelle intermédiaire.


L’ensemble fait de la CloudGo une chaussure vraiment agréable à courir, confortable, vivante, presque fun.


La mousse garde un comportement classique des mousses EVA: on n’est pas dans le domaine des super-mousse avec un rebond très marqué. Ici, on reste dans un comportement assez classique, mais dynamique grâce à la Speedboard.


Les éléments Cloud ont été revus aussi, plus petits, plus fermés, et avec des encoches de flexion moins creusées sous la semelle: la plaque Speedboard étant plus flexible, il n'était plus nécessaire de créer ces profonds sillons dans la semelle por faciliter les transitions et apporter un peu de support dans le déroulé. Cela se fait plus naturellement sur le CloudGo - en plus, cela minimise le risque de coincer des cailloux dans la semelle.


Semelle externe

La semelle externe reprend le même matériau que sur les autres routières de la marque.

Efficace sur route humide, elle est rassurante avec un grip sans reproche, sans être trop rigide ou bruyante (comme peuvent l’être les semelles Continental des Adidas par exemple).


Cöté durabilité, si j’ai encore trop peu de kilomètres avec les CloudGo, je peux m’appuyer sur les Cloudrunner, et je trouve que le dessin de la semelle disparaît assez vite. Cela dit, cela n’entame pas l’accroche, et l’usure reste superficielle.

Expérience de course


J’ai déjà vendu la mèche dans la description de la semelle intermédiaire, mais autant le répéter: la CloudGo est très agréable pour courir! Légère, vivante, stable, assez dynamique, c’est vraiment une chaussure “facile”, qui s’adapte aux différentes foulées et allures. Depuis une allure de récup jusqu’à de la Z3 (autour de l’allure marathon), la CloudGo assure en apportant du confort, de l’amorti et un peu de dynamisme. 


Il y a des chaussures plus amorties, plus confortables (une Saucony Triumph, par exemple), ou plus dynamiques sans aller dans les super shoes (une Kinvara, moins amortie, ou les Salomon Phantasm par exemple), mais la CloudGo a ce je-ne-sais-quoi qui me fait souvent la choisir pour une sortie. Elle fonctionne bien, simplement, est confortable, se comporte bien sur un large panel d’allure, et est très stable. 


En termes de comportement, je la placerai un peu à cheval entre une Kinvara plus flexible, et une Adios 6, plus ferme et dynamique.


Elle est très facile à courir, avec une flexion naturelle sur le tiers avant du pied qui fonctionne particulièrement bien avec ma foulée.


Conclusion


En dépit du nombre conséquent de chaussures sur mes étagères, je retourne souvent sur la CloudGo actuellement. Elle se prête bien à cette période de transition pour moi, après une légère coupure, en reprise sur des sorties plus ou moins longues, avec du rythme sans rien de trop spécifique: je sais qu’elle fonctionnent bien, est confortable, stable, assurera même sur les sorties un peu longues…tout en restant “facile” à courir. 


Après la déception de la CloudRunner,je suis content de trouver enfin une chaussure On aussi agréable à courir qu’elle ne l’est à porter, ou à regarder.


C’est donc une excellente surprise pour moi, et si j’en crois les tests de mes confrères sur les autres modèles récents de la marque (CloudVista, CloudMonster), il semble qu' On ait enfin trouvé la formule.

Score: 9.35

(Course:9 Chaussant:9.5 Rapport Q/P: 10 Style: 10)

Score de fun: 😊😊😊😊😊



Comparaisons

Lien vers les tests RTR: ici


On CloudRunner (Test RTR)

La CloudRunner était prometteuse mais s’avère être une déception pour moi. Certes confortable, elle est lourde, avec une tige bien trop épaisse et n’étant pas spécialement durable malgré les apparences (j’ai déjà un trou au niveau de la pliure de l’avant-pied) et je n'ai pas réussi à lui trouver une réelle qualité une fois en mouvement. Transition absente, amorti assez ferme malgré l'épaisseur, pas très agréable en footing, pas très efficace sur les allures plus élevées…Il n’y a pas photo, la CloudGo est bien meilleure.


Salomon Spectur (RTR Review)

 La Spectur est plus dynamique, que ce soit sa mousse offrant un rebond plus marqué mais aussi l’Energy Blade qui apporte une forte propulsion. Sa double-couche de mousse est toutefois trop ferme - en particulier la couche supérieure, et la semelle externe rigidifie encore l’ensemble compte tenu de son épaisseur.

La tige est épaisse, peu respirante (ce sera sûrement un atout cet hiver) ce qui alourdit énormément la chaussure.

Elle sera plus à l’aise sur les allures élevées, mais je l’ai trouvée assez peu agréable sur les allures plus lentes, et prends globalement bien plus de plaisir dans la CloudGo.


Saucony Ride 15 (RTR Review)

Jeremy: Deux modèles plus proches qu’il n’y paraît selon moi. La Ride 15, comme la CloudGo, offre un bon compromis entre confort, amorti et dynamisme, le tout dans un ensemble assez léger - bien plus que la CloudGo. Le chaussant est, comme souvent chez Saucony, très confortable, avec une tenue du pied irréprochable. Finalement c’est presque une CloudGo plus sportive, plus vivante encore. Je la trouve plus efficace sur la suissesse quelquesoit le type de sortie.


Puma Liberate Nitro (RTR Review)

Jeremy: Une de mes favorites de l’an passée, la Liberate Nitro reste un modèle que je chausse avec plaisir. Ultra flexible, avec une mousse offrant un énorme retour d’énergie, elle est toujours aussi agréable à utiliser sur des sorties courtes et rythmées: le pied travaille, on sent le sol, l’accroche est irréprochable, et surtout elle est incroyablement grisante. Ca pourrait finalement être un excellent complément à la CloudGo: cette dernière pour les sortie splus longues, plus cool, et la Liberate pour les séances d’intervalles et les allures au delà du 10km


Puma Velocity Nitro (RTR Review)

Jeremy: Lourde, bruyante, peu flexible, j’ai eu du mal à apprécier la Velocity Nitro (v1), surtout en comparaison de la Liberate. Elle sera surement plus efficace que la CloudGo pour les sorties longues, rythmées, mais...je la trouve trop plate, raide.


Jeremy: Paris, France.

40 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms et non officiel en marathon solo de 2:54. Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.


Exemplaire fourni gratuitement par On pour test. RoadTrailRun a un partenariat et peut toucher une commission pour les achats effectués via les liens affiliés. Ce partenariat n’influence en rien le contenu éditorial qui représente uniquement l’avis de l’auteur.


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