Article par Jérémy MARIE
Diadora Atomo Star (190€)
Introduction
Diadora, marque italienne historique fondée en 1948, a longtemps été associée à l’équipement sportif haut de gamme, notamment dans le football et le tennis.
Depuis quelques années, la marque effectue un retour remarqué sur le segment du running performance, avec une ambition claire : conjuguer savoir-faire artisanal italien et technologies modernes. La Diadora Atomo Star s’inscrit parfaitement dans cette philosophie, en misant sur une fabrication « Made in Italy » et sur des innovations maison pour séduire les coureurs exigeants.
J'avais pour ma part beaucoup apprécié la Frequenza testée l’an dernier, en particulier grâce à son comportement très joueur, sa mousse pleine de rebond tout en restant particulièrement flexible.
L’Atomo Star vise plutôt à proposer une grosse dose de confort pour les sorties les plus longues, tout en pouvant assurer les hausses de rythme grâce à la mousse DD Anima N2. Cette mousse propose une “capacité de réactivité” de 72%, quand les mousses des supershoes tournent autour de 80 ou 85%...cela reste des chiffres un peu flous, mais on peut noter leur proximité: on s’attend donc à un fort retour d’énergie sur cette Atomo, quand la Nucleo 2 testée récemment restait plus classique dans son comportement.
Pas de plaque ici, et un poids de 292g pour mon 44.5, ce qui la place parmi les poids légers pour cette catégorie des super trainers, avec son stack imposant de 40mm/34mm.
Pour:
Fabrication italienne ! Avec la qualité perçue attendue (i.e excellente !)
La mousse est excellente; moelleuse mais pas molle, beaucoup de rebond, très joueuse, sans artifices (pas de plaque, ni de géométrie complexe).
Plutôt stable malgré le stack
Polyvalente: depuis les footing très cools jusqu’ à la plupart des allures du quotidien
Tige très confortable, accueillante, avec un excellent maintien.
Bon grip de la semelle externe.
Cons:
L’empeigne pourrait être allégée sans perdre en confort: certains tissus et rembourrages sont un peu épais.
La tige demande pas mal de kilomètres pour s’élargir un peu, elle pourra sembler un peu étroite aux cous de pieds forts.
Modèles comparables
Nike Invincible Run 3
Brooks Ghost Max
Puma MagMax Nitro
Salomon Aero Glide 3
Statistiques
Poids: 292g (EU 44.5)
Stack: 40mm / 34mm (drop 6mm)
Empreinte au sol: : 90mm talon / 80mm medio / 110mm avant
Premières impressions
Dès la sortie de la boîte, l’Atomo Star séduit par son look à la fois sobre et raffiné.On ressent clairement une vibe très 80’s, pour un résultat réussi.
La silhouette reste assez classique pour une chaussure de running, mais les détails haut de gamme sautent aux yeux : logo Diadora bien visible, finitions soignées, et un mesh technique respirant d’excellente facture.
L’empeigne est conçue en mesh technique mono-couche, renforcée par quelques éléments thermocollés pour maintenir le pied sans trop sacrifier la légèreté. On retrouve des simili-cuir, simili-daim, des matériaux qui renvoient à l’image haut de gamme de Diadora, et à son héritage.
Le chaussant est confortable : la languette est légèrement rembourrée, le col bien ajusté sans point de pression, et est généreusement rembourré. L’accueil du pied est en conséquence moelleux, très confortable, mais le maintien reste aussi précis, notamment grâce à un contrefort de talon ferme et bien dessiné.
Le maintien est aussi assuré par un renfort extérieur que l’on retrouve à la base de la malléole, réalisé en une sorte de cuir un peu plus rigide que la tige.
La languette est solidaire de la tige et se poursuit sur ces côtés par un fin mesh élastique, qui court depuis le haut de la chaussure jusqu’à l’avant-pied. En plus d’assurer que la languette ne glisse pas, cela vient aussi apporter un peu de maintien au niveau du medio-pied, où l’empeigne est la plus fine.
Le résultat est un intérieur très doux, accueillant, si bien que l’on pourra même utiliser la chaussure sans chaussettes, tant cette fine couche intérieur (appelée Unitongue par Diadora) pourra les remplacer.En termes de fit, le médio pied pourra sembler un peu étriqué surtout au départ. C’est sûrement une contrepartie de la construction plus “solide” de l’empeigne, et il faudra quelques dizaines de kilomètres pour qu’elle gagne en souplesse.
Par contre, l’avant-pied est plutôt dans la fourchette basse en termes de largeur. Il y a moins de place que dans la Nucleo 2 par exemple. Je suis assez sensible a cet aspect ayant les pieds un peu larges, et on arrive vraiment à la limite en largeur en ce qui me concerne.
En utilisant des chaussettes fines cela corrige en partie ce léger manque de largeur, et je n’ai pas été gêné sur les sorties plus longues malgré le gonflement classique du pied - signe que l’empeigne a un peu d’élasticité.
Enfin, une rapide note sur la semelle intérieure, qui est une des plus élaborées du marché:
On voit une construction réfléchie, avec une zone plus dense sous la voute plantaire, pour apporter un peu de support, et un ajout au talon, pour encore amplifier l’amorti à l’arrière.
Semelle intermédiaire
C’est dans la semelle intermédiaire que la Diadora Atomo Star se distingue vraiment. Elle intègre la mousse DD Anima N2, une technologie maison qui combine légèreté, dynamisme et amorti. Cette mousse supercritique spéciale promet un retour d’énergie supérieur a l’EVA tout en gardant une bonne durabilité.
Sur le plan des chiffres, l’Atomo Star propose une hauteur de semelle de 40 mm à l’arrière pour 34 mm à l’avant, soit un drop de 6 mm, ce qui la place dans la tendance actuelle des chaussures polyvalentes à fort amorti mais relativement dynamiques. L’objectif : offrir une foulée réactive sans sacrifier le confort sur les longues distances.
Sans profil incurvé vraiment marqué (pas de “rocker”), l’Atomo propose portant des transitions très naturelles et fluides malgré son épaisse semelle. Les nombreuses encoches de flexion sous le pied, ainsi que les découpes de la semelle externe sont bien évidemment la principale raison à cela.
Sans plaque, la chaussure ne demande pas à “envoyer” un minimum pour pouvoir fléchir, si bien que l’Atomo se prête très bien à la plupart des allures.
Semelle externe
La semelle extérieure se compose de plusieurs zones en caoutchouc durable, nommé Duratec 5000, stratégiquement positionnées sur les zones d’usure (talon et avant-pied). Le grip est satisfaisant sur route sèche comme humide, avec une accroche rassurante en virages.
Les rainures de flexion bien dessinées permettent à la chaussure de conserver une bonne flexibilité malgré le volume de mousse sous le pied.
Impressions de course, Conclusion
Sur le bitume, la Diadora Atomo Star surprend par son équilibre. À allure modérée, l’amorti est doux et protecteur: on sent immédiatement le confort pour les sorties longues. L’atténuation des chocs est très marquée. C’est un trait de caractère que j’avais déjà remarqué sur la Frequenza l’an dernier, plutôt orientée “tempo”, mais aussi sur la Nucleo 2 plus récemment, malgré une mousse différente.
Lorsque le rythme s’accélère, la mousse DD Anima révèle une certaine vivacité, même si l’Atomo Star reste plus taillée pour l’endurance que pour des séances de fractionné pures. La transition talon-avant est fluide: on remarque le travail des découpes de la semelle qui permettent de ne pas contraindre le déroulé du pied en dépit de l’épaisseur de mousse. Le feeling est très naturel.
La stabilité est très correcte grâce à la base large au médio-pied, et le maintien de l’empeigne reste sûr, même lors des changements de direction. Le tout s’effectue dans un confort de tout premier ordre, si bien que ce modèle se prêtera aussi à ravir lors de longues marches urbaines, ou lors des lendemains de course par exemple.
J’aurai envie de dire que l’Atomo Star est une excellente surprise, mais c’est le 3eme modèle Diadora que je teste, et chacun s’est révélé être une excellente proposition dans son domaine.
Évidemment, à 190€, on pourra se demander si une chaussure plus orientée “performance” ne serait pas plus utile? Mon avis est que ce modèle permet de couvrir à peu près 80% des séances importantes pour le gain de performance: l’endurance de base, les sorties “cools”, ainsi que les allures type tempo, ou allure marathon. Le tout avec une qualité de fabrication au - delà de tout soupçon - et européenne ! - , un confort simplement parfait passé quelques kilomètres pour “faire” l’empeigne, et un comportement sécurisant grâce au maintien et à la bonne stabilité.
On pourra aussi se targuer de sortir un peu des sentiers battus et des marques classiques en faisant le choix de la Diadora, sans compromis aucun sur la performance de la chaussure.
Score: 9.58 /10
Course (50%): 9.8 Peu de choses à dire, c’est souple, moelleux, réactif
Fit (30%): 8.5 Un peu chaude, un peu étriquée pour les pieds les plus larges
Value (15%): 9, pour cette qualité de fabrication, et faite en Italie, je trouve le prix correct.
Style (5%): 9.5 Des vibes très retro, j’aime !
😊😊😊😊 ½
Comparaisons
Nike Invincible Run FK 3 (test RTR)
Le modèle récent le plus proche que j’ai pu essayer. Un peu plus lourde, la Nike offre une expérience différente, la mousse ZoomX réagissant différent: plus dense, avec un peu moins de rebond, la Nike offre aussi un déroulé et une flexion bien moins marqués.
En terme de fit, la Diadora est aussi plus ajustée, sans contraindre le pied, et assure un bien meilleur maintien au talon.
Pour un prix catalogue similaire, il n’y a pas de match selon moi: la Diadora est bien au dessus.
Diadora Nucleo 2 (test RTR)
La Nucleo 2 est en quelque sorte la version assagie, plus classique et sérieuse de l’Atomo Star.
On perd la fabrication italienne - mais on conserve une excellente qualité générale - , la mousse est plus dense, un peu plus ferme, moins de rebond, mais aussi plus stable grâce la conception très aboutie de la Nucleo.
Un peu moins à l’aise sur les hautes allures, la Nucleo est aussi moins chère…en étant aussi moins exclusive. Un choix pas évident à faire.
Lien des tests RTR: ICI
Jeremy: Paris, France.
44 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms: TDS, Maxi-Race, “100 miles du Sud”, 90 kms du Mt Blanc, GRP 120 kms, Saintelyon 45 kms, Ecotrail Paris 45 km. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms et non officiel en marathon solo de 2:54. Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.
Les produits testés ont été envoyés gratuitement par Diadora à des fins de tests, sans aucune contrepartie. Le test reflète l’avis objectif du testeur.
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TOP4 RUNNING FRANCE
Hommes & Dames ICI
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