Thursday, September 28, 2023

Test des ON Cloudultra 2: un assouplissement bienvenu (French)

Article par Jeremy Marie

ON Cloudultra 2  (189.95€)

Introduction


La première version de la Cloudultra m’avait laissé un goût amer, tant je l’avais trouvée confortable aux pieds, mais la fermeté de l’amorti me l’avait fait remiser au placard malgré de nombreux essais en espérant un assouplissement…qui ne viendra jamais. Le chaussant était confortable, le maintien plutôt bon tout en laissant un peu de place au coup de pied et aux orteils, le tout parfaitement construit avec un important souci du détail, une des marques de fabrique de la marque suisse. Bref, ma conclusion du test était “dommage”.


Pour cette v2, ON promeut un assouplissement de la mousse Helion, un léger gain en épaisseur avec un drop réduit, et vient encore affiner l’empeigne, tout comme l’accroche.

Suffisant pour gommer les défauts de sa devancière ?


Pour:

Superbement construite

Un amorti bien moins rigide.

Chaussant confortable, ajusté, toebox large

Le déroulé du pied est fluide, la Speedboard fonctionne bien.

Matériaux de qualité, durables

Semelle extérieure assez polyvalente sur terrains secs à humide

Bonne protection contre le sol, sans “l’étouffer”

Maintien sûr, souple, qui protège des débris, laçage efficace (la boucle élastique !)

Stable.

Le look


Contre:

L’amorti pourra sembler ferme pour certains, et se durcit au froid.

La mousse est un peu “datée”: ferme, avec un retour d’énergie limité.

Accroche en souffrance en terrain gras.


Statistiques

Poids:  320g (US10.5 / EU44.5)

Stack (données officielles): 27mm talon / 21mm avant (drop 6mm) 

Test de la version précédente: en Français, en anglais

Lien vers les tests RTR: ICI


Premières impressions


Sur cette nouvelle version, ON a affiné sa recette, redessiné un peu les clouds - leur marque de fabrique - en les allongeant, et a surtout revu la mousse Helion utilisée en l’assouplissant un peu. C’est sensible dès les premiers pas Cloudultra 2 aux pieds.


La chaussure gagne au passage quelques millimètres d’épaisseur à l’avant pied, ce qui réduit son drop qui passe maintenant à 6mm, contre 8mm auparavant.


Le chaussant me semble un peu plus large, mais surtout encore plus confortable que sur la v1.

La construction en deux couches reste identique. On retrouve donc une chaussette interne, sans couture, au confort remarquable et qui s’adapte parfaitement au pied. Assez élastique, cette première couche assure un maintien discret, mais surtout beaucoup de douceur et d’adaptabilité aux différents pieds. Elle s’étire suffisamment pour pouvoir enfiler la chaussure sans défaire les lacets - eux aussi peuvent légèrement s’étirer.


La maille utilisée est assez fine, et permet d’éviter aux grosses poussières, ou grains fins,  de pénétrer dans la chaussure et générer des frottements.

Elle a été pas mal retravaillée au niveau du collier de pied. Plus fine, elle se colle encore plus au pied en apportant un peu de protection, de maintien. On est assez proche de ce que l’on a pu voir par exemple sur les Salomon Pulsar.

Le talon a lui aussi été affiné, que ce soit dans sa coupe ou dans l'épaisseur du rembourrage. On passe sur un collier plus large en haut du talon, qui assure un très bon maintien. Je n’ai pas eu à remarquer de frottements.


Cette première couche “en chaussette” est doublée à l’extérieur par une maille plus grosse, plus résistante aussi. 


Peu extensible, elle vient limiter les mouvements du pied, apporter de la protection, principalement au chaussant interne qui supporterait assez mal les rencontres avec les cailloux ou ronces.


Déjà efficace sur la première version, je trouve que cette construction s’est encore améliorée ici. Plus fine, plus élastique, elle s’adapte mieux au pied sans que le maintien n’en pâtisse.

La respirabilité est excellente, rien à redire de ce côté là. 


Pour la touche green, ON met en avant la maille de l’empeigne qui utilise du polyester entièrement recyclé (ou presque, à 95%), pour un total de 25% de matériaux recyclés sur la CloudUltra 2.

Le maintien est très bon, le laçage assez facile à adapter: les lacets légèrement élastiques coulissent bien dans les passants, et viennent resserrer la grille extérieure sur le chaussant interne: c’est efficace, et n’ai pas noté de point de pression.


On retrouve sur la “languette”, ou disons le haut du manchon interne, une boucle permettant de tenir celui-ci, aidé sur cette version par un autre passant en haut du talon. Enfiler/retirer la chaussure se fait en un clin d’oeil, tout en maintenant le même laçage et sans compromettre la tenue du pied. 

Le tout se fait avec une place généreuse à l’avant-pied, de bon augure pour le confort sur les longues sorties. 


Les deux éléments “malins” du modèle précédent sont toujours là: l'élastique permettant de ranger les lacets - qui sont un peu longs - , et le FlipRelease à l’avant du pied: une pièce plastique l’on a juste à pivoter pour libérer les lacets sur un petit centimètre de largeur à l'avant-pied. Son fonctionnement est identique à celui de la v1: Video 


Les premières impressions sur cette nouvelle version sont prometteuses. Le chaussant gagne en confort, le maintien reste excellent, et la construction générale ne souffre d’aucun reproche.


Semelle intermédiaire

Toujours composée de mousse Helion et des fameux Clouds, la couche d’amorti de la Cloudultra v2 a pris un peu d’épaisseur, mais a surtout gagné du moelleux. Enfin ! Un des plus gros défauts de la première version pourrait ainsi être corrigé.


On passe aussi d’un drop de 8mm à un de 6mm. Cela permet de gagner quelques millimètres d’amorti à l’avant-pied, c’est toujours bienvenu pour une chaussure à vocation “Ultra”.


La disposition des Cloud a été légèrement revue, tout comme la Speedboard, qui me semble plus souple que sur la première CloudUltra, ou qui du moins semble se faire plus discrète, tout en participant toujours à la propulsion ressentie chaussure aux pieds, surtout en bosse.


La Speedbord est une plaque en TPU (disons une sorte de plastique), plus ou moins longue et flexible selon les besoins des modèles, placée dans la semelle intermédiaire.

Principalement destinée à la propulsion, puisqu’elle va rigidifier la semelle en flexion et surtout apporter beaucoup de retour d’énergie lors de la foulée, son effet est assez sensible ici, sans apporter trop d’inconfort.


La réelle amélioration vient de l’assouplissement de la mousse, qui permet à la CloudUltra 2 de tomber du bon côté de la limite entre le ferme et le trop ferme, là où sa devancière m’était presque inconfortable lors des sorties sur terrain sec et dur.

Certains pourront la trouver toujours un peu ferme, mais l’alliance de cette mousse, de la Speedboard et de la plateforme assez large permet à la CloudUltra 2 d'être très stable.


Les larges encoches de flexion que l’on voit sur la semelle externe participent aussi à un déroulé du pied plus souple que l’on ne pourrait penser.

On note ici l’écrasement des clouds, participant à l’amorti.


Semelle externe


La semelle voit son dessin changer, pour maximiser la surface de contact au sol: +50% annonce On. Cela permet d’améliorer l’accroche sur les surfaces humides, étendant un peu le champ d’action par rapport au premier modèle.


On reste sur des crampons assez bas, 3.5mm, qui permettent de plutôt bien passer partout, tant que le terrain n’est pas gras. Là, ce cramponnage montrera forcément ses limites, mais ce n'est pas choquant: c’est un modèle polyvalent.


Toujours estampillée “MissionGrip” (qui me semble représenter à la fois la gomme et le dessin général), cette semelle s'est montrée efficace sur mes terrains de jeu habituels, faits de chemins roulants, de racines, de terre, de cailloux de tout calibre.


Par rapport à la v1, j’ai en effet trouvé du mieux pour l’accroche sur cailloux humides, sur une descente qui me sert de référence pour l’accroche.


Les larges encoches de flexions permettent de conserver une bonne flexibilité, plus marquée que sur le premier modèle (grâce aussi sûrement à une Speedboard plus souple) et participent à cette impression de fluidité qui faisait un peu défaut.

Le profond canal central risque toujours de se charger un peu trop en terrain boueux, c’était déjà un défaut sur le modèle précédent. 

Globalement, les améliorations apportées à la semelle externe vont dans le bon sens, c’est positif !


Expérience de course

Saine. La chaussure est saine. C’est à dire qu’elle est stable, à l’amorti assez prédictible de par sa fermeté et le retour d’énergie limité. Pas de rebond excessif, on sait où l’on pose les pieds et ce que la chaussure va nous renvoyer.


Ce sera moins efficace que les modèles récents équipés de super-mousse en terrain facile, roulant, mais on sera plus à l’aise sur les parties plus techniques, dans les cailloux. On ne perd pas trop en proprioception, en ressenti.


Le plus marquant vient de l’assouplissement de la mousse, qui change totalement le ressenti sur ce modèle.



J’ai arrêté de courir avec la v1 après 130km, ne sentant aucune amélioration sur la semelle, qui restait définitivement ferme, au point d’en être inconfortable.


Ici, l’amorti, bien que ferme, apporte ce qu’il faut de moelleux pour enchainer les kilomètres sans heurts.


Je retrouve aussi le déroulé assez naturel que j’ai apprécié sur la  Cloudultra, avec un petit surplus de flexibilité ici. Sur chemin facile on peut hausser le rythme sans se sentir trop ralenti par une chaussure qui affiche quand même un respectable 325g  (US10.5 / EU44.5) sur la balance.


La Speedboard est particulièrement sensible en côte, lorsqu’elle sera le plus sollicitée: la prise d’appui en milieu/avant pied va fortement plier cette plaque en TPU qui aidera à la propulsion derrière.


L’accroche est très bonne, et meilleure que sur la version précédente. Les retouches apportées à la semelle externe ont clairement fonctionné, que ce soit sur cailloux humides, grâce à la surface de contact plus importante, ou en terrain sec/meuble. 


Conclusion

ON a accompli un excellent travail sur cette nouvelle version, gommant le principal défaut de la v1: sa semelle façon planche”. On gagne un peu de moelleux ici, et les qualités déjà présentes avant ont monté d’un cran: le chaussant offre un ajustement et un confort de premier ordre, les petits détails (Fliprelease, boucles) sont toujours là et encore plus pertinents de par l'élasticité du manchon interne, et l’accroche a aussi vu une nette amélioration.


Mon seul bémol viendra de la mousse, qui fait datée avec un retour d’énergie un peu limité. On peut trouver aujourd’hui des mousses un peu plus moelleuses sans perdre en stabilité ou ressenti, sans se couper complètement du sol. 


On peut imaginer un modèle trail basé sur la récente CloudSurfer (test RTR), qui fait partie selon moi, avec la CloudMonster, de la nouvelle génération des modèles ON. On reste ici sur un modèle plus classique, mais parfaitement exécuté.

Jeremy’s Score: 9

Course: 9  Chaussant 9.5 Rapport Q/P 7.5 Style 9 Traction 8.5 Protection 9

Score de fun:

😊😊😊😊


Comparaisons


On Cloudultra  (Test RTR)

Largement abordé dans le test, la comparaison tourne court: la v2 est largement meilleure, que ce soit le chaussant, l’accroche, et surtout l’amorti.


Norda x Satisfy 001 (Test RTR)

Un autre modèle à la qualité de fabrication hors norme…comme son prix.

La Norda est un peu plus moelleuse et me semble plus amortie. L’accroche est comparable, peut-être un peu meilleure (merci la semelle Vibram). Le chaussant de la Cloudultra est meilleur, grâce à la conception avec le manchon interne.


Scott ultra Carbon RC (Test RTR)

Un modèle très comparable. Ferme, l’amorti est plus dense sur la Scott, peut-être encore plus protectrice. La Scott est relativement peu flexible, ce qui la rend plutôt adaptée aux terrains faciles, roulant, où l’on bénéficiera au maximum du profil de la semelle rigidifiée par la plaque carbone.

Le fit de la ON est meilleur, plus confortable, et la Cloudultra est plus agile.


Tester Profiles

Jeremy MARIE, France, 42y/o. Running since 2013 and quickly transitioned to trails, focused on ultras since 2015 : TDS, Maxi-Race, “100 miles du Sud”, 90 kms du Mt Blanc, GRP 120kms, Some shorter more mellow races (Saintelyon 45 kms, Ecotrail Paris 45 kms…) with always in the mix road and flat running, but not many road races. Recovery/easy runs ~4’45/km - 4’30/km. He has an un-official marathon PR of 2h54 (solo) and 10K PR of 36’25. He does few timed road races.


Lien vers les tests RTR: ICI


Les produits testés ont été envoyés gratuitement par ON à des fins de tests, sans aucune contrepartie. Le test reflète l’avis objectif du testeur.


RoadTrailRun reçoit une commission permettant au site de vivre en achetant via les liens affiliés ci-dessous.

Vos achats aident RTR. Merci !


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1 comment:

fnaf security breach said...

I like this model from the color to the style, of course the quality is the first factor I choose, it serves my hobbies of running and climbing.