Article par Jeremy Marie
RYZONJeremy: Pour autant que je sache, je suis le seul triathlète dans la team RTR, bien que je continue aussi à arpenter les sentiers (on n’oublie jamais ses premières amours !).
Autant dire que la proposition de Nils de tester quelques équipements de Ryzon m’a pour le moins ravie.
Ryzon, assez peu connue dans le monde du running, jouit d’une belle réputation dans le monde triathlon. Forcément, en étant poussée par le GOAT Jan Frodeno (qui devrait signer son grand retour à la compétition en 2023), à la fois actionnaire et ambassadeur de choix, il est difficile de passer inaperçu.
Je connaissais la marque à travers les réseaux sociaux de l’athlète, et n’avais aucun doute sur la qualité des produits. J’apprécie leur design sobre et classieux, dans un mood très “élégance sportive” et j’étais plus qu’impatient de pouvoir juger sur pièce de leur qualité.
Pas d’équipements spécifiques de triathlon dans ce test, mais des éléments dédiés au running plutôt orientés pour la saison fraîche.
Ca a aussi été pour moi l’occasion de fair eun peu de recherche sur la marque, et j’ai pu découvrir un fort attachement au développement durable, que ce soit dans le sourcing des matières (merino issue d’élevages sans mulesing - je vous laisse découvrir cette technique plutôt barbare…), dans les processus mis en place (minimisation de l’eau dans les teintures…etc) ou bien même dans le cycle de fabrication, entièrement en Europe.
Sur ces aspects, Ryzon est pas mal en avance et se range aux côtés d'autres marques premium sensibles à cet aspect.
J’apprécie ce genre de conscience chez les marques, et tends à les préférer aux marques plus..industrielles.
Evidemment, ce type de démarche se répercute sur le coût des produits, mais tant que la qualité est là…c’est une des choses que j’ai pu apprendre dans ma pratique du vélo et du triathlon: il vaut mieux parfois faire un petit effort supplémentaire à l’achat et ne pas être embêté plus tard lors de la pratique, la rendant plus agréable,
Pour:
Matériaux de première qualité
Mise en oeuvre excellente
Production responsable
Design sobre et élégant
Équipements très efficaces
Contre:
Testeur:
Jeremy Marie: France, 42 ans. Court depuis 2013 pour rapidement s'orienter vers les trails, de toutes distances (du 30km au 160km), et sur tous les terrains (montagne, courses natures comme la Saintelyon ou l’Ecotrail). Le vélo ajouté en entraînement croisé a progressivement pris plus de place, et la transition vers le Tri s'est faite en 2019, avec en objectif l’Ironman de Nice depuis…2020…merci le COVID !.
Premières impressions
Jeremy Wow, quel packaging ! Cela peut sembler peu usuel pour une marque de running, mais ce type d’emballage est quelque chose de répandu dans le monde du vélo à la manière d’Assos, MAAP ou Castelli : chaque pièce est isolée dans son sachet plastique à zip (sympa, mais ça en fait du plastique ! Il ne faut pas hésiter à les réutiliser).
J’aime beaucoup l’inscription sur la boite qui expose fièrement l’ethos de Ryzon:
Vu la saison du test, j’ai choisi des équipements adaptés, sans être trop extrêmes afin de conserver un peu de versatilité et de modularité. D’autant que l’hiver parisien n’est que rarement très vigoureux.
J’ai donc choisi deux pièces de la collection Phantom: une veste ultra-légère, respirante et déperlante ainsi que le pantalon associé. J’apprécie bien plus les pantalons de course pour l’hiver que les collants dans lesquels je ne suis jamais à l’aise, trop compressé…et qui sont plus lourds la plupart du temps.
Une sous-couche à manches courtes Ritual, parfaite pour la course à pied mais aussi sous un maillot de vélo…ou sur le home-trainer, un maillot manche longues en Mérinos de la collection Frodissimo (comment passer à côté ! ) et la casquette Graphene, censée maximiser la fraîcheur de la cabeça pendant les heures les plus chaudes de la journée.
J’ai aussi reçu des chaussettes mérinos, parfaites pour le quotidien.
Les produits en détail
FRODISSIMO SERIES MERINO ATHLETIC LONGSLEEVE TEE (120€)
J’adore les maillots en Mérinos. Ils sont doux, chauds quand il le faut, sans excès, jamais étouffants, et leurs capacités à ne pas retenir les odeurs est appréciable en randonnée de plusieurs jours, par exemple.
Mais je les utilise généralement en vêtements du quotidien, un peu moins pour la pratique sportive. En dépit de leur excellente capacité thermo-régulatrice, les pièces en Mérinos ont tendance à se gorger d’eau, ou de sueur, ce qui est rarement appréciable;
Le TS Ryzon allie donc toutes ces qualités, tout en étant en plus parfaitement taillé. Proche du corps, mais pas trop, si bien qu’il est parfait à porter au quotidien, en étant confortable, très léger et se faisant facilement oublier. Vous vous ferez juste remarquer par les quelques triathlètes un peu geek qui ne passeront pas à côté du logo Frodissimo ;-)
Je l’ai tout de même porté pour quelques sorties running, et des balades à vélo en mode décontracté, sur une plage de températures allant de 5°C à 15°C. En s'activant un peu, par 5°C, le confort est parfait.
La taille M me convient parfaitement (1m78, 70kgs et 102/104cm de torse). Les manches sont de bonne longueur et tombent bien malgré mes bras un peu longs.
Le look est plutôt élégant avec une touche de sportivité discrète - vraiment j’aime beaucoup le design. Après, cela demande d’assumer un petit côté fanboy que les triathlètes ne manqueront pas de remarquer - à vous de voir si c’est un “plus” ou un “moins” !
J’aime:
la qualité de la laine mérinos utilisée, sans mulesing
fabrication responsable
Confortable, doux, fin: se fait oublier.
Le design élégamment sportif
Parfait à porter au quotidien
Toutes les qualités habituelles de la Mérinos (régulation thermique, rétention des odeurs…)
J’aime moins:
Comme les autres vêtements en Mérino: se gorge d’eau facilement.
Veste Phantom Lightshell (200€)
Le test par l’homme invisible
La veste Phantom est coupe-vent, déperlante, respirante et surtout incroyablement légère fabriquée en une matière que Ryzon nomme Lightshell, qui possède aussi des trous “laser” au dos pour augmenter encore l’évacuation d’humidité.
Mon exemplaire, en taille M pèse 98g, ce qui en fait une des plus légères vestes de ce type que j’ai pu tester, ce qui est bluffant compte-tenu de son efficacité.
Sur le devant, un zip permet d’ouvrir totalement la veste, et on retrouve aussi une poche poitrine zippée. Ce sont là les seuls ajouts pratiques de cette veste, qui mise donc principalement sur son efficacité pour justifier son tarif.
Le matériau Lightshell est assez extensible, et très doux contre la peau, là où certaines vestes de ce type donnent une impression de film plastique, qui colle à la peau et devient transparent avec l’humidité. Je n’ai rencontré aucun de ces désagréments ici.
La coupe est proche du corps, mais pas trop serré. On dire qu’elle est ajustée, et particulièrement bien coupée pour éviter des zones de tensions. Mon exemplaire en taille M me convient parfaitement avec une sous-couche thermique en dessous.
De façon générale Ryzon taille un peu large, et le choix du M pour ma morphologie pas tout à fait standard pour un coureur d’endurance (102/104cm de tour de poitrine, épaules assez fortes) me convient parfaitement.
La formulation est éculée, mais la veste se fait vraiment oublier, que ce soit grâce aux qualités de son tissu (léger, extensible, doux) ou à sa coupe. Pas de “flap-flap” car des parties seraient trop larges, pas de contraintes sur les mouvements, c’est parfait.
Niveau efficacité, je l’ai utilisée sur les quelques jours frais que l’on a eu en France cet hiver, avec une simple sous-couche thermique (Craft Be Active, Satisfy, ou..le maillot ML Mérinos de Ryzon). Jusqu'à -2°C, avec du vent, c’était idéal: à peine frais au départ, et très bien ensuite pendant la séance, sans surchauffer lors des fractions à AS10, ni ressentir ce désagréable froid humide lors des récup. Avec une sous-couche plus épaisse, cela ira sans souci jusqu'à -5°C selon votre sensibilité.
L’épreuve du froid est passée haut la main, quid de sa capacité à ne pas surchauffer lorsque l’on s’en sert de pur coupe-vent par températures plus douces?
Là encore, c’est un sans-faute: je l’ai utilisée par dessus une simple TS, ou bien avec la sous-couche Ritual de Ryzon autour de 8°C, sans jamais avoir l’impression d’étouffer, ou pire, d’être trempé. Merci le matériau Lightshell et les multiples trous au dos !
Je crois que c’est la première veste qui pourrait remplacer mon antique S/Lab Light vieille de 8 ans, qui m’a accompagnée sur tous mes ultras.
Finalement, ce type de veste coupe-vent, efficacement déperlante, ultra légère, est à peu près tout ce dont j’ai besoin pour courir en hiver en région parisienne, et plus globalement en France, hors région montagneuse ou conditions pluvieuses dantesques. C’est adapté que ce soit en automne à la mi-saison avec des départs matinaux un peu frais, avec un simple maillot dessous, ou bien en hiver où une sous-couche chaude permet d’affronter sans souci des températures raisonnablement négatives. Au pire, une couche intermédiaire chaude entre les deux fera l’affaire. Aucun risque de surchauffe, peu de risque d’avoir froid, de la modularité, de la légèreté…que demander de plus ? J’ai pu courir pendant près de 2h sous une pluie légère avec la veste sans être particulièrement mouillé en dessous, preuve de l’efficacité du traitement DWR. Bref cela couvre au moins 90% de mes besoins, et de quelle façon !
La poche poitrine permet de ranger ses clés, mais pas un téléphone qui bougera de trop ici ça devient assez vite inconfortable.
Le point d’amélioration sur lequel j’aimerai que Ryzon progresse un peu est la taille des tirettes des zip: celles-ci sont très petites. Si cela passe sans gants, elles deviennent difficiles à manipuler une fois les mains couvertes, ou les doigts un peu engourdis. Une tirette plus grosse, ou bien une cordelette au bout afin d’augmenter la prise, serait bienvenues.
J’aime:
La membrane Lightshell, simplement bluffante d’efficacité
Légère comme une plume
Gestion de l’humidité
Polyvalence
La coupe
J’aime moins:
La taille des tirettes
Manque d’éléments réfléchissants
Pantalon Phantom Lightshell Active (200€)
Le pantalon Phantom complète parfaitement la veste de la même série, et partage la même membrane, avec évidemment les mêmes résultats. Cependant, sa conception est bien plus complexe afin d’assurer un excellent fit au niveau des jambes et ne pas entraver la course. On retrouve donc un tissu différent autour des genoux, et des aérations au niveau des cuisses.
Deux poches zippées de chaque côté permettent d’emmener des clés, cartes, un buff, un bonnet, ou bien simplement à se réchauffer les mains avant de partir.
Autour des chevilles, on retrouve aussi un zip qui remonte jusqu’au milieu du mollet: cela permet d’enfiler ou enlever le pantalon sans retirer ses chaussures (à la fin de l'échauffement avant une course, par exemple), ou bien aussi d’ajuster un peu la façon dont le pantalon “tombe”: avec le zip fermé, on retrouve une coupe en fuseau, proche de la cheville afin d’éliminer tout mouvement du pantalon, et éviter de venir le frotter pendant la course.
En l’ouvrant, on retrouve une coupe plus relax, sans pour autant que la partie basse ne se transforme en patte d’Eph’.
Ryzon annonce une plage d’utilisation de 5 à 15°C, ce que je trouve plutôt conservateur.: j’ai pu les utiliser par 0°C sans rien d’autre qu’un boxer en dessous sans ressentir de froid aux jambes.
C’est aussi un des avantages de ce type de pantalon par rapports aux collants: le volume d’air emprisonné entre le tissu et la jambe fait office d’isolant, se réchauffe à l’effort et apporte un surcroît de chaleur bienvenu, sans jamais comprimé les muscles qui gêner la circulation sanguine.
Cela donne l’impression de courir en short, le froid en moins. Partageant le même tissu que la veste, on retrouve la même douceur au toucher, l'élasticité et la légèreté qui font que le pantalon s'oublie en courant (gare à ne pas l’oublier, tout court ! ). De même, le tissu ne colle jamais à la peau même sous une pluie légère ou lors de séances très soutenues, malgré la transpiration: l’évacuation de l’humidité est de tout premier ordre grâce au tissu et aux larges évents au bas des cuisses.
La coupe est encore une fois parfaite, la ceinture n’exerce pas de pression excessive, le tissu assez stretch, combiné aux inserts encore plus extensibles aux endroits clés permettent au pantalon de s'accommoder à pas mal de morphologies. La coupe en fuseau laisse pas mal de liberté aux cuisses, en venant s’ajuster aux chevilles pour éviter de se prendre les pieds dedans, ou d’user prématurément la toile à cet endroit.
Il y a, contrairement à la veste, un peu plus d’éléments réfléchissants, permettant d’un peu sécuriser les runs nocturnes…
Vraiment, je ne trouve aucun point négatif à ce pantalon (je laisse l’appréciation à chacun).
Bon point aussi, les deux pièces de la collection Phantom sont fabriquées en Europe, en Lituanie précisément, et utilisent un tissu produit au Japon.
J’aime:
Le même tissu que la veste, avec les même qualités
La coupe est excellente, on en oublierait presque que l’on porte un pantalon
Usages multiples: avant, pendant et après la course
J’aime moins:
Je cherche encore…
Sous-Couche Ritual Light (50€)
J’ai choisi cette première couche en ayant dans l’idée de l’utiliser principalement sur le vélo, sous un maillot MC ou ML selon les températures.
Contrairement aux pièces testées avant, la coupe est ici franchement proche du corps - plutôt normal pour une première couche.
Je retrouve un tissu très doux au toucher, agréable contre la peau, avec ce qu’il faut de stretch pour s’adapter au corps.
Des inserts en Mérinos stratégiquement placés limitent l'apparition des odeurs (i.e sous les bras), ce que j’ai pu vérifier en l’utilisant sur trois sorties vélos sans passage à la machine. Les bike-packers apprécieront, c’est toujours de la place et du poids de gagné.
J’ai aussi pu l’utiliser une fois sous un maillot ML en course à pied, pas pour l’apport de chaleur mais pour juger de son efficacité à éloigner la transpiration du corps vers l’extérieur, avec réussite. C’est quelque chose qui se fait souvent à vélo, mais un peu moins à pied où empiler deux couches paraît contre-intuitif pour la gestion de la chaleur…pourtant, c’est efficace !
Il faut bien garder en tête que ce n'est pas une sous-couche thermique, mais bien une “simple” sous-couche visant à éloigner l’humidité du corps, rôle qui est parfaitement rempli.
Ce type d’équipement n’est pas forcément le plus en vue, mais compte tenu de son efficacité et des multiples utilisations possibles que ce soit à pied, en vélo, en rando, et de l’efficacité de ce modèle en particulier, ça devrait faire parti de la garde-robe de la plupart des sportifs.
J’aime:
La polyvalence (course, vélo, rando)
le poids
la rétention des odeurs
l’efficacité
J’aime moins:
Rien !
Terrain Merino Performance Socks (21 €)
Un peu comme le maillot Mérinos ML, je garde généralement mes chaussettes en Mérinos pour le quotidien, ou bien des sorties vélos fraîches.
J’ai toutefois utilisé ces chaussettes pour une sortie running, mais je leur ai trouvé un côté assez glissant à l’intérieur de la chaussure, et entre la chaussette et mon pied, si bien que je n’ai pas poussé l’essai plus loin: je préfère les garder pour tous les jours.
Elles sont confortables, douces, assez fines pour ne pas surchauffer ni rendre vos chaussures préférées trop petites…Bref, une bonne paire de chaussettes Mérinos pour le quotidien, mais pas pour le running, selon moi.
Conclusion
Jeremy: Sans trop de surprise, les équipements de Ryzon font honneur à leur principal ambassadeur et font étalage de beaucoup de qualités. Depuis la simple sous-couche qui assure parfaitement son rôle d’évacuation de la transpiration, jusqu’à l’ensemble Phantom qui m’a littéralement bluffé que ce soit techniquement, avec la membrane Lightshell, ou bien par la coupe absolument parfaite, il est difficile de trouver des reproches autres que de petits détails.
Le TS manches longues de la collection Frodissimo, en Mérinos, m’a valu quelque regards complices, et je le porte encore régulièrement pendant la mi-saison, toujours en casual wear.
Si l’ensemble veste + pantalon Phantom est assez coûteux, je ne peux que louer leur qualité et polyvalence. Ce sont pour moi les deux éléments phare parmi ceux reçus pour ce test.
Avec l’arrivée des beaux jours, j’espère pouvoir tester la collection “été” de la marque afin de voir si leurs produits proposent la même efficacité.
J’ai pu rapidement essayer la casquette Aura Graphene Ultralight Race Cap lors des quelques journées plus chaudes. Il est difficile de juger concrètement de l’efficacité des inserts en Graphene sur la casquette, mais son look sobre, le système d’ajustement robuste et son poids font qu'elle semble parfaitement remplir son office. J’espère pouvoir faire un crash-test fin juin sur la Promenade des Anglais !
Lien vers les tests RTR: ICI
Les produits testés ont été envoyés gratuitement par Ryzon à des fins de tests, sans aucune contrepartie. Le test reflète l’avis objectif du testeur.
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1 comment:
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