Sunday, November 14, 2021

Avis et Impressions: Scott Supertrac RC 2 (French)



Scott Supertrac RC 2 (160€)

Introduction

Il a fallu près de trois à Scott pour dévoiler une successeur à la Supertrac RC, une pure chaussure de Skyrunning qui offrait à la fois de la protection, du grip, et la précision nécessaire à cette pratique engagée. Le test de Jeff V. à l’époque était d’ailleurs élogieux, hissant la suissesse dans le haut du panier de ses chaussures de trail favorites.

En dépit de son intervalle, la RC2 ne semble, de prime abord, que peu différente de sa grande sœur. Les changement mis en avant par Scott concernent la semelle, au motif légèrement retravaillé, ainsi que la tige, qui utilise maintenant un tissu de chez Schoeller muni des technologies Coldblack et 3XDRY afin d’assurer une bonne régulation thermique et de l’humidité



Pour:

Empeigne solide, durable, protectrice

Chaussant confortable assurant un excellent maintien et du confort

De la place pour les orteils

Amorti réactif, protecteur, suffisant pour des sorties jusque 5h

Stabilité

Laçage efficace, sans fioritures

Accroche excellente sur (presque) toutes les surfaces.


Contre:

Légers frottements autour de la cheville

La languette légèrement rigide demandera un peu d’attention pour ajuster les lacets et éviter des points de pression/

Une vraie savonnette sur des roches lisses et mouillées.


Statistiques

Poids officiel: H: (US9/EU42.2) 270g  F: (US8/EU39): 230g

Poids de l’exemplaire testé: H (US10.5 EU44.5): 295g 

Epaisseur: 22.5mm(talon) / 17.5mm (avant)- 25mm-20mm mesuré (avec les crampons, sans semelle de propreté)

Prix: 160€


Profil

Jeremy MARIE 40 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms. Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.



Premières impressions

Jeremy: Comme pour le reste de la gamme RC du catalogue de Scott, la Supertrac RC2 se pare de noir relevé de larges inserts jaune fluo. On aime, ou pas, mais cela a le mérite d’être rapidement identifiable et de sortir du lot.


En main, la chaussure respire la qualité: la tige semble solide, résistante sans être trop épaisse et reste souple. Les assemblages sont parfaits, le rembourrage au niveau du talon et autour de la cheville assez épais et ferme, avec un minimum d’éléments réfléchissants placés sur deux boucles de passage des lacets.


Ma seule expérience avec la précédente version fut brève: un simple passage au pied en boutique m’avait fait renoncer à pousser plus loin l’essai tant je m’y trouvais inconfortable, en particulier au niveau des orteils, étriqués.


C’est donc un peu méfiant que j’ai chaussé les RC2 mais la différence de chaussant est frappante: le pied y trouve naturellement sa place, et les orteils ont ce qu’il faut d’espace pour ne pas terminer écrasés les uns contre les autres.

Pour une chaussure pensée pour les terrains techniques, rocailleux, le fit est à la fois confortable et sécurisant, avec un bon maintien au niveau du coup de pied.

Le talon est bien ancré contre le contrefort, protégé par le généreux rembourrage.


Du confort et du maintien, dans un écrin de toute première qualité: les premières impressions dégagées sont prometteuses.



L’empeigne

Jeremy

La tige est l'élément qui a le plus évolué sur cette deuxième version. 

Elle utilise un matériau fourni par la société suisse Schoeller, spécialiste des tissus techniques, et qui combine à la fois les technologies Coldblack et 3XDRY

Le premier assure une bonne gestion de la chaleur ainsi qu’une protection des UV, quand la seconde s’occupe de l’humidité: à la fois de celle qui rentre, dont on ne veut pas, étant déperlante à l’eau et “à la poussière” dixit la fiche technique (pour limiter l’incursion de poussière lors des trails secs, par exemple), et de celle qui doit sortir, liée à la transpiration des pieds: la tige est donc respirante. Bonus au passage, cela lui permet aussi de sécher rapidement (et accessoirement, de rafraîchir le pied via le phénomène d’évaporation).

Si tout cela fait bien beau sur le papier, rien ne vaut un test terrain, surtout quand on met en avant des qualités qui semblent antagonistes comme la déperlance et l’évacuation de l’humidité.


Force est de constater que les Supertrac RC2 tiennent toutes leurs promesses de ce point de vue.


Ayant pu les utiliser dans des conditions assez différentes, depuis des après-midi ensoleillées sous 25°C jusqu’à des matins frais (~5-6°C) et très humides, je n’ai jamais été gêné par une surchauffe quelconque, ni par un excès d’humidité, qu’il soit lié à la transpiration ou à la rosée matinale.


C’est plutôt impressionnant, d’autant que le tissu semble très costaud, épais et à l’épreuve des cailloux et autres branchages.

Enfin, dernier détail, cette tige se salit peu, la poussière et la terre ne semblent pas s’accrocher dessus ceci un atout du 3XDry. En dehors de l’aspect esthétique/gain de temps lors du lavage des chaussures, cela permet aussi de ne pas abîmer le tissu trop rapidement en le laissant se rigidifier sous une couche de boue séchée, puisque la boue...n’accroche pas.


Bref, c’est du tout bon, le contrat est rempli de ce côté là.


Supertrac rc2 à gauche, et RC à droite




L’empeigne autour du talon est assez épaisse, avec une bonne couche de mousse sous le tissu. L’avantage est que cela permet de bien se conformer aux différentes formes de tendon d’achille et d’assurer un bon maintien de celui-ci, sans points de pression excessive.


Toutefois, j’ai trouvé que cette même épaisseur que l’on retrouve sous la cheville venait créer quelques frictions. C’est peut-être dû au dégagement pas assez important à cet endroit là pour mon pied, ou au rembourrage un peu trop épais, mais cela frotte un peu contre la malléole.


Le contrefort de talon est rigide sur les deux tiers de sa hauteur (la partie noire) et plus souple en haut (sur la partie jaune). Comme précisé, le rembourrage intérieur pare à tout inconfort et l'ensemble remplit bien sa fonction.


Je pense que sur une future version, cette zone là doit pouvoir être améliorée (sur la découpe autour de la cheville) et réduite (moins d’épaisseur par exemple) en conservant la même tenue. On y gagnerait un peu en poids et en flexibilité.


La languette est classique, sans soufflet, et doublée par une matériau de type PU (Polyuréthane) plus épais, à la fois imperméable et protégeant de la pression des lacets.


L’absence de soufflet ne compromet pas la bonne tenue de la languette, grâce à une astuce intéressante: les lacets passent par deux trous espacés sur le haut de celle-ci, ce qui la maintient bien alignée C’est simple, et ça fonctionne: je n’ai pas eu à déplorer le moindre glissement de la languette.


Deux paires de boucles, avec des éléments réfléchissants, remplacent les trous. Un à l’avant (sur le deuxième “niveau”), et un en haut, sur l’avant dernier passant. C’est une nouveauté sur cette version, et je pense que cela amène un peu de liberté de mouvement à ces endroits stratégiques: à l’avant du pied pour gagner un peu en largeur, surtout quand la pied gonfle un peu, et au niveau du haut du coup de pied pour la même raison, et minimiser la pression à cet endroit. Cela semble efficace, puisque ces zones se font oublier, même sur des répétitions assez engagées en descente, sans que le maintien n’en soit affecté.


A l’avant les orteils sont protégés par un pare-pierre standard et efficace, doublé par une petite remontée de la semelle externe au centre. Rien de particulier à signaler, il n’est pas trop rigide, et donc pas gênant pour les orteils, et se prolonge assez loin sur les côtés en venant se fondre dans l’insert en TPU qui solidifie la liaison tige-semelle sur cette zone sensible et souvent sujette à usure.


Sa rigidité relative ne protègera probablement des plus gros impacts contre des rochers, mais dans ce cas, le problème vient plutôt de la chute qui suit que du choc contre le caillou!


La forme de la tige a clairement été revue depuis la RC, en étant bien plus agréable, du moins pour mon pied, en particulier à l’avant. Elle n’a pas énormément d’extensibilité mais cela n'est pas gênant.

Les larges inserts jaune fluo au niveau du coup de pied ajoutent un peu de tenue. Là encore peu de choses à signaler, ça fonctionne; le pied est bien maintenu quelque soit la pente. Simple et efficace.

Le tissu Schoeller, malgré ses propriétés protectrices, reste souple et se conforme bien au pied, et je n’ai pas subi le moindre mouvement indésirable ou frottement.

Comme mentionné, la zone sensible de jonction entre la semelle et la tige est renforcée par un insert - à voir dans le temps si cela est efficace. 





Semelle intermédiaire

Jeremy: La semelle intermédiaire est constituée de la mousse Aerofoam+ de Scott, utilisée sur pas mal de modèles. C’est une mousse classique de type EVA, disposée ici en épaisseur confortable (25mm au talon, drop de 5mm) considérant l’utilisation visée de la chaussure.


Je l’ai trouvée assez...plate. Pas dans un mauvais sens, elle n'est ni trop molle ni trop dure, ne rebondit pas trop (ce qui me semble préférable sur terrain technique) et remplit bien son rôle de protection/amorti sur les terrain cassants, avec un petit peu de pep’s sur les parties roulantes.


Elle a donc un caractère très prédictible: on a pas un retour d’énergie exagéré qui pourrait nous propulser plus qu’attendu: le retour reste homogène à l’engagement mis dans la foulée.

Ce sera évidemment un peu moins efficace que les matériaux récents (Energy Surge dans la Pulsar, PWRRUN PB dans l’Endorphin Trail par exemple), mais cela surtout pénalisant sur les parties roulantes. Dans le technique, la Scott (et globalement le retour d’énergie des semelles intermédiaires) sera plus à son aise.


Le léger profil incurvé eRide aide un peu le déroulé du pied sur les chemins et permet de conserver une bonne cadence de course et une foulée assez fluide, qui se marie bien avec la flexion de la semelle. Je trouve qu’il fonctionne bien mieux avec une foulée médio-pied ou avant pied, ce qui s’explique par une courbure positionnée plutôt vers l’avant de la chaussure.


Comme souvent avec les chaussures de trail, je me suis essayé à une séance de up&down avec les RC2, pour voir comment elles réagissent en montée, mais surtout, comment elles encaissent les descentes!

La Supertrac s’est montrée un rien ferme, pas “tapante”, mais encourageant de fait une foulée véloce, légère, nous poussant à “danser sur les pierres” si j’ose dire, plutôt qu’à débouler talons devant.


La flexibilité de la semelle est bonne, et comme pour pas mal d’autres éléments, se situe un peu au milieu du spectre. Une semelle plus flexible aurait demandé une mousse plus molle et aurait, à mon sens, cassé le bel équilibre proposé entre l’agilité et la protection.

Il n’y a pas de plaque de protection contre les cailloux, mais elle ne me semble pas utile compte tenu de la densité de la semelle. On évitera simplement d'atterrir lourdement sur des cailloux un peu trop pointus - la Supertrac reste une chaussure de Skyrunning et en tant que telle, demande de l’attention et un peu de “boulot” de la part de son porteur.




Semelle externe

Jeremy: La semelle externe utilise la gomme Advanced Traction de Scott, déjà utilisée sur la précédente version, légèrement retravaillée ici selon Scott.


On retrouve de substantiels crampons en forme de chevrons de 5-6 mm disposés selon un motif très particulier nommé “Radial Traction”.

Leur disposition a légèrement changé sur la RC2, la principale différence venant des crampons au milieu du pied, où les multiples petits crampons de la précédente ont été remplacés par de plus grands, toujours assez bas. Cela offre une surface de contact plus importante sur cette partie du pied souvent utilisée sur les rochers, et donc en théorie une meilleure accroche.


Top: RC, Bottom: RC2


Ce cramponnage est particulièrement efficace sur la plupart des terrains. Dès que le sol est souple, meuble, boueux, la taille des crampons et leur disposition offre une accroche sans faille, sans accumuler de boue. 


Leur disposition radiale permet aussi une excellente accroche dans les dévers - qui resteront toujours aussi désagréables à courir, mais dans lesquels au moins, on ne glissera pas avec les RC2.

Sur les portions de route, la Scott n’est clairement pas dans son élément, mais le profil légèrement incurvé et la semelle intermédiaire permettent de ne pas trop les subir. Bref, ça passe pour partir et revenir de chez soi sur quelques (courts) kilomètres.



Pas de souci d’accumulation de boue


Le tableau se ternit un peu sur les cailloux mouillés et le sol argileux autour de chez moi. Des cailloux un peu lisses, mouillés avec un peu de lichen dessus, qui m’ont fait passer un sale moment tant les chaussures à l’accroche irréprochable jusque lors se sont transformées en savonnettes.


Je sais que cette portion n’est pas clémente avec l’accroche des chaussures, mais la RC2 se classe largement dans la queue du peloton.


Comparativement, à conditions égales, l’accroche y est bien meilleure avec les Slab Pulsar (essai RTR) ou les Asics Trabuco Max (essai RTR), sûrement à la fois grâce à la surface de contact plus importante et à la composition de la semelle. Mais même la Salomon Cross/Pro (essai RTR), avec ses gros crampons faits pour la boue, s’en est mieux sorti sur ce même terrain.


Peut-être que Scott a changé la gomme sur cette RC2 pour gagner un peu en durabilité, ce qui était un point négatif de la première, mais je ne trouve pas que le compromis soit idéal ici.


Expérience de course

Jeremy: Vu la destination de la Supertrac, je craignais de me retrouver avec une chaussure trop étroite, trop ferme. Mais il en est rien, et la RC2 est bien plus polyvalente qu’on pourrait le penser, étant également à son aise sur les sentiers peu techniques autour de chez moi.

Le chaussant offre un excellent compromis entre la précision et le confort, avec un maintien efficace quelque soit les allures et les terrains, de la place pour laisser les orteils jouer pleinement leur rôle et en restant très stable.

Lors d’une session de Up&Down, avec les montées faites au petit trop et les descentes à bloc, j’ai pu apprécier l’efficacité du profil de la semelle ainsi que sa flexion bien positionnée vers l’avant, ce qui permet une fin de poussée très efficace, surtout avec de tels crampons.


En descente, on apprécie la quantité d’amorti qui apporte un surcroît de confort (par rapport à une Slab Sense SG par exemple), et les crampons permettent toutes les folies sur les prises d’appui, les changements de directions inattendus...Dans tous les cas ça accroche! Enfin...presque tous les cas, je ne peux que répéter la propension des RC2 à glisser exagérément sur les cailloux mouillés comme déjà décrit précédemment.


Tout comme le chaussant qui offre un excellent compromis entre la performance et le confort, la semelle intermédiaire m’a totalement ravie. La mousse Aerofoam+ est ferme mais suffisamment confortable, s’exprime bien quand on pousse un peu l’allure, proposant alors une course dynamique tout en protégeant pas mal des chocs. La stabilité de la chaussure est aussi excellente grâce à une bonne surface d’appui, la fermeté de la mousse et la hauteur globale modérée.


Je pense que cette chaussure sera parfaite pour les courses engagées de 5-H sur terrain technique, où l’amorti et le profil incurvé permettront d’économiser un peu les jambes pour les derniers kilomètres.



Conclusion

Jeremy: Efficace, fiable et sans fioritures: voici l'impression finale que me laisse la Supertrac RC2. La conception est d’excellente qualité, avec une tige efficace, respirante, qui semble résistante, et une parfaite combinaison entre l’aspect performance et le confort. La chaussure sera aussi à son aise en dehors des terrains techniques pour lesquels elle a été conçue. 


Elle me fait penser à une version “plus plus” de la Salomon S/Lab Sense SG: plus de protection, plus d’amorti, plus d’accroche, en perdant un peu de la légèreté et la vivacité qui rendent la Sense SG si agréable à courir.


Avec un peu moins de rembourrage au niveau de la cheville et du talon, l’empeigne gomera ses derniers défauts tout en allégeant un peu la chaussure.


Malgré son orientation "performance", le chaussant laisse de la place aux orteils tout en offrant un excellent maintien qui sera parfait pour quelques longues journées en montagne

Enfin, un travail me semble nécessaire sur la gomme utilisée afin de la rendre plus adhérente sur les cailloux mouillés.

Score: Score 8.5 /10

Course: 9 Chaussant: 8 Rapport Q/P: 8 Style: 9 Traction: 8.5  Protection: 8.5 , Poids: 8.5


Comparaisons


Salomon S/Lab Sense 7/8 SG (RTR Review)

Jeremy: Comme je l’ai dit, la RC2 me fait penser à une Slab Sense SG sous hormones: des crampons plus agressifs,plus d’amorti, plus de protection...mais plus de poids, moins de vivacité, et une perte de “fun” en course.

En termes de durabilité, et malgré le faible poids de la Salomon, je n’ai eu aucun souci avec.

Au final, les deux chaussures sont très proches et on penchera vers l’une ou l’autre en fonction de ses préférences (légèreté ou protection) ou de ses besoins. Le chaussant de la RC2 conviendra à plus de pieds aussi.


Salomon Cross/Pro (RTR Review)

Jeremy: La Cross/Pro doit être la plus proche de la Scott parmi mes chaussures. Poids comparables, une tige solide, et une traction encore meilleure sur la Cross /Pro.

Le chaussant de la Salomon est bien meilleur en termes d’ajustement, son empeigne conçue comme une chaussette avec des ailettes en Matryx assure une tenue de pied sans pareil tout en restant parfaitement ajustable, sans compression ni points de friction.

La Cross/Pro me semble aussi plus amortie, et légèrement plus moelleuse.

La RC2 sera plus polyvalente et plus à son aise sur les terrain durs, et son empeigne est plus légère et respirante.


Hoka One One Torrent (RTR Review)

Jeremy: J’ai vraiment beaucoup apprécié la Torrent (je n’ai eu que la première version), une chaussure très dynamique et "vivante" était très agréable. Le grip était excellent aussi, mais cela doit être une des chaussures le moins durables que j’ai pu avoir (400kms avant d’avoir des trous dans la tige et les crampons qui disparaissent…)

Le chaussant était aussi trop large et n'assurait pas un très bon maintien du pied, ce qui était déjà sensible et pénalisant sur des terrains modérément techniques.

La distinction entre ces deux modèles est claire, avec d’un côté un modèle polyvalent, très amorti, mais au maintien le cantonnant aux terrains faciles, et de l’autre une chaussure bien plus adaptée aux terrains techniques, à l’amorti plus ferme et au maintien incomparablement meilleur.


Test RTR Scott Supertrac RC 2 (anglais) ICI

Test RTR de la version précédente (anglais): ICI 

Sommaire de tous les tests RTR: ICI

Les produits testé fourni gratuitement par Scott.

Les avis exprimés sont ceux de l’auteur et n’engagent que lui.


Photos: Jeremy Marie, Jeff Valliere


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