Article par Jeremy Marie
On Cloudsurfer 2 (160€)
Pour
Chaussure très stable
Course, fitness, sneaker: chaussure polyvalente
Excellent système de laçage
Bon maintien, excellent confort général
Contre:
Amorti ferme, dense, qui dénote de la v1
Peu de rebond, semelle un peu “morte”
Positionnement peu clair dans la gamme avec la Cloudsurfer Next
Statistiques
Poids officiel: 260g (42.5)
Poids de l’exemplaire testé: 272g (44.5EU/US10.5)
Stack: 32mm/ 23mm (Drop 9mm)
Stack v1: 31mm/21mm (drop 10mm)
Empreinte au sol: 85mm talon/ 65mm medio/ 110mm meta
Premières impressions
Jeremy: On est sur une bonne lancée en ce qui me concerne. Tout a commencé avec la CloudGo, leur chaussure d'entrée de gamme la plus simple qui s'est avérée vraiment bonne, agréable et polyvalente et qui s'éloignait de leur semelle intermédiaire habituellement ferme.
Sur les sentiers, la CloudUltra 2 était une belle évolution qui ajoutait de la douceur à la première version beaucoup trop ferme, et la CloudSurfer Trail a été l'un de mes modèles préférés en 2024.
Sur le bitume, depuis la Cloudgo, j'ai eu de bonnes expériences avec la CloudFlow 4, la Cloudboom Echo3, et surtout la CloudMonster Hyper, un des modèles que j’ai le plus utilisé l’an dernier, et que je choisis encore souvent lorsque je ne suis pas en train de tester des chaussures.
Toutes ces chaussures ont montré une belle évolution par rapport aux chaussures traditionnelles de On avec la disparition de la plaque Speedboard, ou une version mieux étudiée de celle-ci, des mousses plus douces et de nouvelles technologies comme le CloudTec Phase introduite pour la première fois dans la CloudSurfer l'année dernière, avec une belle réussite.
Malheureusement, il semble que cette belle série s'arrête avec la CloudSurfer 2, qui retombe, pour moi, dans les travers précédents de la marque suisse.
Comme d'habitude, je n'ai que de bonnes choses à écrire sur l'apparence et le fit de la CloudSurfer 2. Ce sont des aspects sur lesquels On ne se loupe pour ainsi dire jamais, en ce qui me concerne du moins, qu'il s'agisse de modèles orientés vers la performance (CB Echo 3) ou, comme pour la CS2, de trainers.
La toebox est suffisamment large, et le mesh souple utilisé dans la partie supérieure apporte confort et respirabilité.
Construit avec une couche extérieure perforée et une autre de matériau fin et doux contre le pied pour ajouter un peu de maintien.
Les deux tiers avant de la CloudSurfer ont un fit plutôt large, décontracté, mais sans hypothéquer le maintien.
Je pense que c'est principalement grâce au système de laçage assez malin qui permet de bien venir plaquer l’empeigne conte le pied.
LLe premier passant des lacets, situé assez haut sur le pied, remplace les traidtionnels oiellets par des cordelettes elles-mêmes reliées à des renforts qui viennent jusqu’à la base de la tige, un peu à la façon du Flywire de Nike. Cela permet un maintien qui commence à la base du pied, plaquant la tige et améliorant ainsi le maintien du pied sur toute la partie avant de la chaussure.
La même construction est également utilisée pour la dernière rangée, qui remplace efficacement l'œillet supplémentaire souvent présent ici, utile pour limiter les mouvements du talon.
On retrouve les mêmes cordelettes qui passent presque jusque sous l'os de la cheville, qui viennent fermer le collier de pied et participent au maintien sans faille de ce modèle.
Le tiers arrière de la tige contraste avec l'avant. On y retrouve un rembourrage très généreux depuis le collier de pied jusqu'au contrefort du talon, assez rigide par ailleurs.
Le rembourrage en mousse épaisse assure le confort et un maintien efficace, et permet de s’adapter à différentes formes de pied sans devoir serrer excessivement les lacets.
L'empeigne est restée confortable même pendant une sortie de plus de 2h en guise de run d’inauguration, et ne s’est pas gorgée d’eau malgré la pluie abondante lors de cette sortie.
Le fit, l’empeigne et le système de laçage sont sans conteste les réussites de cette CloudSurfer 2.
Semelle intermédiaire
Jeremy: La CloudSurfer 2 utilise la même technologie CloudTec Phase que la première édition. À l'époque, il s'agissait vraiment d'une grande avancée pour On, et d'une rupture claire avec ce qu'ils utilisent habituellement pour l'amorti. Je ‘ai pas eu la chance de les tester, mais j’ai lu de nombreux commentaires élogieux sur la douceur de l’amorti de la CloudSurfer, et le plaisir apporté par la CloudTec Phase, en dépit d’un léger manque d'amorti à l’avant qui limitait un peu la durée des sorties.J’étais donc plutôt impatient de tester cette v2, censée apporter un peu plus d’amorti, et proposer “l’amorti le plus doux de On”.
Hélas, il semble qu'une partie de la magie se soit perdue au cours du processus.
Malgré l'utilisation de la même technologie de semelle intermédiaire CloudTec Phase, j'ai trouvé que la CS2 était ferme, même après avoir parcouru plus de 40 km, espérant qu'elle “se fasse” un peu.
C'est assez inattendu car la marque met clairement en avant la « souplesse » de l'amorti avec un confort sur des kilomètres. Mais j’ai clairement trouvé qu'il manquait un peu de souplesse, de rebond, de capacité à se compresser, d’autant plus que c’est un modèle prévu pour “le quotidien”, sur lequel on recherche normalement un peu de moelleux.
En fait, je la trouve plus adaptée aux allures rapides en raison de sa fermeté et l’absence de souplesse.
La semelle intermédiaire ne renvoie pas beaucoup, il n'y a pas de rebond sensible comme on peut le voir dans certaines trainers modernes, mais la fermeté et le manque de flexibilité favorisent clairement une foulée rapide, dynamique, et donc des allures plus rapides, réduisant la polyvalence attendue de ce type de chaussure.
Le côté positif de cette semelle intermédiaire est que la chaussure est intrinsèquement stable, sans aucun artefact si ce n’est les habituels flancs légèrement surélevés.
C'est probablement l'une des raisons qui fait qu'elle a plutôt bien fonctionné sur les sorties les plus longues (jusque 32km): la densité de la mousse permet de limiter l’affaissement lié à la fatigue. Le canal central creusé, un classique chez On, permet de guider le déroulé du pied jusqu'à la l’avant, facilitant la transition au cours de la pose de pied.
Semelle externe
Jeremy: La semelle extérieure est très résistante, et même le léger relief ne montre aucune usure après 45 km de routes mixtes et de sentiers légers.
On retrouve une disposition segmentée sous l'avant-pied, bien que cela n’aide pas trop à la flexibilité générale.
La marque met l'accent sur le motif de la semelle extérieure « généré par ordinateur » qui est censée améliorer l'adhérence et la durabilité,: je le confirme, aucun souci d’accroche lors de mes sorties, et comme je l’ai dit, je ne vois pas la moindre trace d’usure.
Conclusion
Jeremy : J'ai déjà largement exposé mon avis: la CloudSurfer 2 est une nette déception pour moi.
Peut-être que mes attentes ont été trop influencées par les bonnes critiques de la première version, mais j’imaginais trouver une chaussure On moelleuse, avec du rebond, au comportement un peu moins sérieux que ce que je connais de la marque suisse et que j’ai pu entrevoir sur la CLoudSurfer Trail.
Mais au lieu de cela, la Cloudsurfer 2 est une chaussure ferme, certes stable, plutôt adaptée aux allures un peu soutenues, et qui ne fonctionne pas non plus très bien pour les sorties cool. Elle est donc assez peu polyvalente…pour ce qui est running.
Car je la vois aussi comme une très bonne chaussure de sport de façon générale, en particulier pour les séances de renforcement en salle, voire même pour un peu d'haltérophilie. Je me vois bien l'utiliser pendant ma préparation Hyrox : stable, confortable, bonne adhérence, ces qualités sont importantes en salle de sport.
J’ai aussi un peu de mal à la positionner dans la gamme: La première Cloudsurfer (Test RTR) était moelleuse et “fun”, la Cloudsurfer Trail (Test RTR) un peu plus ferme du fait de sa destination, mais toujours très agréable et polyvalente…et la CS2 qui ressemble clairement à la CS Next, sans savoir trop comment les différencier, laissant un vide dans la catégorie occupée auparavant par la première CloudSurfer et son CloudTec phase.
Note: 8.3 /10
Ride (50%): 7.5 Fit (30%): 9 Value (15%):9 Style (5%): 10
😊😊😊
The Cloudsurfer 2 arrive 25 Fevrier 2025
Profil Testeur
Jeremy: Paris, France.
44 ans, Coureur depuis 2013, avec pas mal de trails de tous formats, de 30kms à 160kms. Peu intéressé par les chronos, ma seule vraie référence sur route est 36´25 sur 10kms et non officiel en marathon solo de 2:54. Borneur compulsif (70-120kms par semaine), je suis passé progressivement vers le triathlon depuis 2 ans pour varier un peu les plaisirs.
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Les produits testés ont été envoyés gratuitement par ON à des fins de tests, sans aucune contrepartie. Le test reflète l’avis objectif du testeur.
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